Selon une étude, la coloscopie ne permet pas de réduire les décès liés au cancer colorectal

S'il est pris en charge à temps, le cancer colorectal a de bonnes chances de guérison : un dépistage précoce permet de guérir dans neuf cas sur dix. En France, dans le cadre de la stratégie nationale de dépistage, l'examen le plus utilisé pour détecter un cancer reste la coloscopie. Réalisée sous anesthésie, elle consiste à introduire un endoscope (une petite caméra placée sur un tube), dans l’anus pour observer le rectum, le gros intestin et l’intestin grêle. Objectif ? Révéler la présence éventuelle de polypes ou des tumeurs bénignes qui pourraient devenir cancéreuses. Mais selon une étude norvégienne parue dans la revue The New England Journal of Medicine, cette technique n'aurait pas d'impact sur le nombre de décès annuels.

En effet, faire passer des coloscopies préventives à des milliers de personnes ne réduirait que d’un cinquième le taux de diagnostic et n’engendrerait aucune différence significative dans le nombre de décès, selon les hercheurs. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont reproduit un programme de dépistage de cancer colorectal sur près de 80 000 volontaires en provenance de Norvège, de Suède et de Pologne. Tous en bonne santé, et âgés de 55 à 64 ans, ils ont été répartis en deux groupes et suivis pendant dix ans : un groupe qui s'est vu proposer un dépistage par coloscopie et l'autre non (Les scientifiques se sont assurés que ces derniers n'en passent pas une en-dehors de l'essai clinique).

"La coloscopie n'a aucun...

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