Publicité

S’entraîner 35 minutes de plus « réduit drastiquement le risque de dépression »

L’exercice permet de libérer des endorphines associées au « bien-être ». [Photo: Getty]
L’exercice permet de libérer des endorphines associées au « bien-être ». [Photo: Getty]

S’exercer 35 minutes de plus permettrait de réduire le risque de dépression, d’après la recherche.

Des scientifiques du Massachusetts General Hospital ont conclu que s’exercer pendant environ une demi-heure « de plus » par jour permettait de lutter contre cette maladie mentale.

Que vous soyez fan de course à pied ou de yoga, les résultats suggèrent que l'exercice pourrait « neutraliser » les parties de l’ADN associées au risque de dépression.

« Nos résultats suggèrent clairement qu’en matière de dépression, les gènes n’ont pas le dernier mot et que l’activité physique a le pouvoir de neutraliser le risque accru d'épisodes futurs chez les individus génétiquement vulnérables », confie l’auteur principal Dr Karmel Choi.

« En moyenne, environ 35 minutes d'activité physique supplémentaires par jour pourraient aider certaines personnes à réduire le risque et à se protéger contre de futurs épisodes ».

Près d'une personne sur cinq (19,7 %) âgée de plus de 16 ans au Royaume-Uni a montré des signes de dépression ou d'anxiété en 2014, d'après des statistiques de la Mental Health Foundation.

Aux États-Unis, 17,3 millions d'adultes (7,1 %) ont souffert d’au moins un épisode dépressif en 2017, d'après le National Institute of Mental Health.

« L’impact de la dépression dans le monde illustre la nécessité de trouver des stratégies efficaces pour aider le plus grand nombre de personnes possible », a déclaré le Dr Choi.

Le NHS recommande aux personnes atteintes de dépression modérée de faire davantage d’exercice.

Il conseille aux adultes âgés de 19 à 64 ans d’effectuer au moins 150 minutes d'exercices d'intensité modérée, comme de la marche rapide, par semaine, ou alors 75 minutes d’exercices vigoureux, comme du jogging.

En plus de nous mettre de bonne humeur, l'exercice réduit également le risque de maladie cardiaque, d’AVC, de diabète de type 2 et de cancer, et ce jusqu'à 50 %, d'après des données du NHS.

Des données gouvernementales suggèrent que 2 adultes sur 5 (41 %) âgés entre 40 et 60 ans en Angleterre n’avaient pas marché plus de 10 minutes d’affilées en 2017.

Des scientifiques ont analysé les gènes de plus de 7 900 personnes afin d’en savoir plus sur les bienfaits de l'exercice.

Pendant 2 ans, ils ont examiné les dossiers de santé des participants à la recherche de signes de dépression.

Ces informations ont ensuite été combinées afin d’évaluer le risque de dépression des participants.

Enfin, ils ont été interrogés sur leurs habitudes hebdomadaires en matière d’activité.

Les résultats, publiés dans la revue Depression and Anxiety, ont révélé que l'exercice quotidien faisait baisser le risque de dépression, même lorsque le risque génétique était élevé.

Le risque de souffrir d’un épisode dépressif chutait de 17 % à chaque fois qu’une personne atteinte de dépression s’entraînait pendant 4 heures supplémentaires.

Les bienfaits concernaient toutes les formes d'exercice, à forte intensité et plus douces.

L'exercice est réputé libérer des produits chimiques associés au « bien-être » appelés endorphines, et ces dernières stimulent notre humeur et nous aident à lutter contre le stress.

L’exercice est bénéfique pour la plupart d’entre nous, mais les scientifiques espèrent surtout encourager les médecins à prescrire des exercices aux personnes atteintes de dépression.

« En règle générale, il n’existe pas suffisamment de manières concrètes de prévenir la dépression et d'autres problèmes de santé mentale dans notre domaine », a déclaré l'auteur de l'étude, le Dr Jordan Smoller.

« Je pense que notre recherche montre que les données de soins de santé réelles et la génomique sont essentielles pour trouver des réponses et nous aider à limiter le fardeau de ces maladies ».

Alexandra Thompson