Sept ans après la mort de Naomi Musenga, le procès de l'opératrice du SAMU qui avait refusé de l'aider s'ouvre à Strasbourg

En novembre 2017, Naomi Musenga décédait à l'âge de 22 ans. Prises de fortes douleurs au ventre, la jeune Alsacienne avait téléphoné aux pompiers et avait ensuite été transférée vers une opératrice du SAMU. "Aidez-moi madame, je vais mourir", avait alors annoncé la victime. Une requête qui s'était soldée d'une réponse sarcastique de la part de l'opératrice : "Oui, vous allez mourir certainement un jour, comme tout le monde." La femme avait fini par raccrocher sans lui apporter d'aide et Naomi Musenga mourait quelques heures plus tard, à l'hôpital de Strasbourg. La jeune femme avait été victime d'un "choc abdominal" causé par une thrombose, suivie d'une hémorragie, comme l'indiquait le rapport des médecins. Sept ans après, le jeudi 4 juillet 2024, un procès s'ouvre pour l'opératrice. Devant le tribunal de Strasbourg, elle est jugée non-assistance à personne en danger.

Le 11 juillet 2018, le tribunal judiciaire ouvrait une enquête pour homicide involontaire. Finalement, cette conclusion est exclue car les experts ont affirmé que la mort de Naomi Musenga était, de toute manière, inévitable. "Nous espérons obtenir cette condamnation de cette opératrice qui s'est comportée de façon certes inhumaine", indique Jean-Christophe Coubris, avocat de la famille de Naomi Musenga, comme le rapporte BFM TV. "Mais ce n'est pas pour ça qu'elle sera condamnée, c'est pour ne pas avoir fait son travail", a-t-il fermement ajouté. De son côté, la mère de la victime attendait depuis tout ce temps de pouvoir (...)

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