Avec seulement 36% de femmes à l'Assemblée nationale, la parité est la grande perdante de ces élections législatives

Après ces élections législatives anticipées, certains exultent, se félicitant d'être parvenus à faire barrage à l'extrême droite, d'autres ont vu leurs espoirs déçus. Mais les querelles partisanes ont encore une fois occulté un élément crucial de la représentativité des élus dans l'hémicycle : la parité femmes/hommes. En effet, 208 femmes ont été élues lors du scrutin, pour 369 hommes. Cela représente un pourcentage de 36%, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, moins qu'en 2022 (37%) et en 2017 (39%). Pourtant, depuis 2000, une loi contraignante impose une égalité lors des scrutins, sous peine d'amende. Qu'importe, les partis politiques préfèrent payer plutôt que d'instaurer des listes paritaires. Un sexisme insidieux qui se révèle dès les investitures, comme l'analysent nos consœurs du magazine ELLE.

Parmi les 4.006 candidats investis par les partis lors des élections législatives anticipées, on trouve 1.647 femmes pour 2.359 hommes, soit 41%. C'est moins qu'en 2022, où le score paritaire s'établissait à 44%. Les disparités entre les partis sont importantes, et se reflètent dans le pourcentage de femmes élues. À gauche, le NFP compte 73 femmes sur 182 députés, soit 40,1% selon ELLE. Ensemble et ses alliés comptent 64 femmes sur 168 élus, soit 38%. Le RN fait beaucoup moins bien, avec 46 élues sur 143 députés, soit 32,1% de femmes. Enfin, LR ne compte que 12 femmes sur 45 sièges, soit 27% de femmes.

Ces inégalités trouvent leurs racines notamment dans l'histoire politique (...)

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