“Non seulement on peut te violer, mais on a le droit de le faire” : Giulia Foïs dénonce l’échec de la justice après son viol

“Non seulement on peut te violer, mais on a le droit de le faire” : Giulia Foïs dénonce l’échec de la justice après son viol

Après des années de lutte et grâce au soutien de nombreuses personnalités, dont Judith Godrèche, l’Assemblée nationale s’est saisie de la question des violences sexuelles. Dans ce cadre, le 28 novembre dernier, la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes a organisé une table ronde sur "la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles". Cet événement a réuni des professionnelles et des représentantes d’associations engagées sur ce front. Parmi elles, la journaliste Giulia Foïs qui, en 2000, a été violée dans sa propre voiture. Son violeur, un père de famille ordinaire, a été acquitté par la justice, ce qu’elle décrit comme un “second traumatisme”. Lors de son audition devant la délégation de l'Assemblée nationale, elle a ainsi tenu à mettre en lumière les graves failles du système judiciaire français dans le traitement des affaires de violences sexuelles.

Cette audition arrive à point nommé, une semaine à peine après les réquisitoires dans l’affaire des viols de Mazan et alors que la France s’embrase, exaspérée par les failles persistantes du système face aux violences faites aux femmes. "J’ai fait tout ce qu’on m’a demandé. Il a été acquitté, et moi, j’ai été broyée une deuxième fois", a-t-elle déclaré à la tribune rapporte Terrafemina. Elle a également ajouté qu’en l’état actuel des choses, elle n’est “pas sûre” qu’elle conseillerait à une victime de viol de porter plainte. Une déclaration coup (...)

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