Sexualité : la pénétration n'est pas une obligation !

Devoir de procréer oblige, on a réduit la sexualité à la génitalité. Donc, à une affaire de coït. Le point avec Thérèse Hargot*, sexologue, essayiste et thérapeute de couple.

Il faut arrêter de croire que l’acte sexuel commence avec la pénétration et finit quand l’homme éjacule, jouit et s’endort avec, à ses côtés, une femme comblée, tous deux ayant le sentiment du devoir accompli.

Une sexualité centrée sur le masculin

« Cette vision, sans doute alimentée par le poids du passé et par notre éducation, inconsciemment, nous a imprégnés, tous sexes confondus. Un homme, pour s’accomplir, doit forcément être excité, avoir une érection, pénétrer et jouir dans le corps de la femme, et, bien sûr, lui donner aussi du plaisir », annonce d’emblée la sexologue. On est évidemment passé d’une société où le but des relations sexuelles était d’assurer la descendance à une société de jouissance à tout prix. « Mais, dans les deux cas, observe-t-elle, on est dans une sexualité qui passe par la case pénétration, encore et toujours centrée sur la masculinité. »

Une intimité différente

Pourtant, faire l’amour peut également se jouer sur une autre partition pour permettre surtout de créer du lien avec un autre que soi. Il existe de multiples façons de vivre l’intimité charnelle. Bien au-delà d’une affaire de génitalité, cette sexualité intègre la sensualité. « Les femmes en ont de plus en plus assez que le moindre rapprochement physique mène systématiquement à l’acte sexuel, poursuit-elle. Elles aiment qu’on les regarde, qu’on les embrasse, qu’on les caresse,...

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