Shakira accuse la justice espagnole d'avoir voulu la "clouer au pilori" en payant au fisc "bien plus qu'elle n'aurait dû" avec des "amendes injustes"
Un an après avoir admis sa culpabilité face aux accusations de fraude fiscale en Espagne, et versé une amende de 7,3 millions d'euros, Shakira a pris la parole dans une lettre adressée aux médias. Elle revient sur son choix de trouver un accord financier, inspiré par ses enfants.
En juillet 2023, une affaire de fraude fiscale liée à Shakira avait fait la Une de l'actualité. A l'époque, la chanteuse colombienne avait été accusée par le ministère public d’avoir "fraudé le fisc durant l’année au titre de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur la fortune", pour économiser plus de 13 millions d'euros entre 2012 et 2014.
Quelques mois plus tard, en novembre 2023, la star avait scellé un accord avec le parquet espagnol, en échange de la reconnaissance de sa culpabilité et d’une amende de 7,3 millions d’euros. Jusqu'à présent, Shakira, en plein divorce très médiatisé avec Gerard Piqué, n'avait pas souhaité s'exprimer publiquement sur l'affaire, hormis via un communiqué affirmant : "J'ai pris la décision de résoudre enfin cette affaire dans le meilleur intérêt de mes enfants qui ne veulent pas voir leur mère sacrifier son bien-être personnel dans ce combat". C'est désormais chose faite, et cette fois-ci, la chanteuse n'hésite pas à entrer dans le détail.
Une lettre adressée à la presse espagnole
Ce jeudi 5 septembre 2024, Shakira a adressé une lettre au quotidien espagnol El Mundo, dans lequel elle revient sur sa décision d'accepter un accord avec la justice espagnole. Une décision prise pour "protéger" ses enfants, affirme-t-elle.
Vidéo. La Minute de Shakira
"Je veux laisser à mes enfants l'héritage d'une femme qui a expliqué ses raisons avec calme et à son rythme, lorsqu'elle l'estimait nécessaire, et non lorsqu'elle y était forcée", explique-t-elle pour justifier les longs mois écoulés avant sa prise de parole. "J’ai besoin qu’ils sachent que j’ai pris les décisions que j’ai prises pour les protéger, être à leurs côtés et continuer ma vie. Pas par lâcheté ou par culpabilité." Pour rappel, la chanteuse colombienne avait toujours nié avoir commis une fraude fiscale, même si elle avait finalement reconnu sa culpabilité devant la justice.
Un coup de gueule contre la justice espagnole
Dans sa lettre, Shakira s'en prend aujourd'hui à la justice espagnole, affirmant que le ministère public semblait "plus intéressé par l'idée de (la) clouer au pilori plutôt que de l'écouter et d'entendre (ses) raisons." Elle a également accusé le gouvernement d'avoir fabriqué une histoire pour donner l'impression qu'elle l'avait escroqué de millions d'euros après avoir officiellement déménagé en Espagne. Un choix fait alors qu'elle était à l'époque en couple avec Gérard Piqué, et qu'elle avait fait le choix de mettre sa carrière entre parenthèses pour soutenir le sportif.
"Voyager en Espagne m'a créé de nombreuses complications car cela m'a obligé à m'éloigner de mes centres de travail. Chaque fois que je revenais, je le faisais pour faire prospérer la relation, et non par "vocation à rester" sur le territoire", souligne-t-elle en précisant que, en 2011, elle avait passé 73 jours en Espagne. Le nombre minimum de jours pour être considéré comme résident fiscal étant de 183. Toutefois, lorsqu'elle a officiellement emménagé en Espagne en 2015, le fisc lui aurait réclamé l'équivalent de 10 ans d'impôts.
Aujourd'hui, Shakira affirme avoir "payé bien plus que ce qu'elle aurait dû", après avoir accepté de payer "des amendes injustes", dans l'espoir d'être enfin tranquille. Personne ne peut écrire mon histoire à ma place. Comme avec mes chansons, je chante pour revivre en paix, pour tourner la page."
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