Shibari : en quoi consiste cet art japonais du bondage et comment s'y initier ?

En japonais, le mot "shibari" signifie "attacher, nouer, lier". Cette pratique sexuelle est dérivée d'un art martial japonais complémentaire du ju-jitsu : l'Hojōjutsu.

Vers la fin du 16ème siècle, au Japon, l'Hojōjutsu consistait à attacher les prisonniers avec des cordes en suivant quatre règles d'or : le prisonnier ne devait pas pouvoir se détacher, le ligotage ne devait entraîner aucun dégâts (ni physiques, ni mentaux), la technique de ligotage devait rester secrète (et réservée à des écoles spécifiques) et... le ligotage devait être esthétique.

Traditionnellement, les nœuds se trouvaient au niveau des poignets, du buste, du dos et des jambes. Les cordes utilisées pouvaient être de différentes couleurs, avec des symboliques particulières – par exemple : le bleu est associé au printemps, à l'est et au dragon.

Aujourd'hui, le shibari (que l'on appelle parfois "bondage japonais") est devenu une pratique sexuelle : celle-ci est surtout répandue dans les milieux BDSM - pour "bondage, domination, sadisme et masochisme".

Ainsi, selon un sondage réalisé en juillet 2022 par la marque Dèmonia auprès de 658 clients, 23,2 % des adeptes du BDSM se sont déjà essayés à l'art du bondage japonais.

En effet : si le shibari n'était pas forcément sexuel à la base, la contrainte physique, l'utilisation de cordes, la possibilité d'instaurer un rapport de domination / soumission entre la personne ligotée et celle qui fait les nœuds... s'accorde parfaitement avec l'environnement BDSM. Le shibari est (...)

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