« Les Siffleurs » sur France 2 démonte le harcèlement de rue… « Pourquoi a-t-on accepté que les hommes soient des prédateurs et les femmes des proies ? »

Comment avez-vous préparé la mini-série Les Siffleurs ?

Nathalie Marchak - J'ai moi-même été victime de harcèlement de rue et d'agression. Au début de l'épisode 1, Lila (incarnée par Ludmilla Makowski) se fait harceler dans la rue. Il s’agit d’une scène que j'ai nourrie de mon vécu. Évidemment, je me suis aussi basée sur les témoignages de victimes que l’on retrouve grâce au travail de magnifiques associations à l’instar de Dis bonjour sale pute, de Nous Toutes mais aussi d’influenceuses... Il y a des voix qui s’élèvent pour dénoncer ces pratiques.

Ensuite, il s’agissait de savoir comment le raconter. Ces actes sont si courants au quotidien qu’ils en deviennent banalisés. Ramener la notion de danger était primordial. Pour y parvenir, l'idée d’un polar m'est venue assez rapidement. L’objectif n'était pas de rendre compte uniquement du vécu d'une victime mais d'avoir une réflexion plus globale sur notre société en incluant d’autres personnages.

Avez-vous été libre de tout porter à l’écran ?

Nathalie Marchak - Au début de l’épisode 1, il y a une succession d'agressions. Durant l'écriture, France 2 s’est demandé si cela ne faisait pas trop. Mon co-auteur, Laurent Burtin, et moi y tenions absolument afin d’aborder tous les degrés possibles de harcèlement.

La chaîne nous a vraiment laissé libres, y compris dans une forme de crudité du langage qui n’est pas si...

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