Quelle est la situation en Nouvelle-Calédonie, après la nuit de violence à Nouméa ?

Des affrontements d’une extrême violence ont éclaté dans la nuit de ce lundi 13 au mardi 14 mai à Nouméa, chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie. « On n’a pas eu de morts, il n’y a pas de blessés graves pour l’instant », met cependant en avant le représentant de l’État dans l’archipel. Le point sur la situation.

Magasins pillés, maisons incendiées, tirs sur des gendarmes... Des affrontements d’une extrême violence ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi en Nouvelle-Calédonie, alors que l’Assemblée nationale examine à Paris une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes. Celle-ci vise à ouvrir le scrutin provincial – crucial dans le territoire – aux résidents installés depuis au moins dix ans sur l'île.

Des brigades de gendarmerie attaquées

Les premières altercations entre manifestants et forces de l'ordre ont commencé dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle. Le représentant de l'État dans l'archipel français du Pacifique sud, Louis Le Franc, rapporte « des tirs tendus avec des armes de gros calibre, des carabines de grande chasse, sur les gendarmes » dans la nuit de lundi à mardi dans la commune du Mont-Dore, au sud-est de Nouméa.

« Nous avons été confrontés depuis plus de 24 heures à un vrai déchaînement de haine, un déferlement de jeunes souvent alcoolisés, manifestement manipulés et d'une violence assez inouïe », déplore le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. Des brigades de gendarmerie ont été attaquées, selon la même source, évoquant des émeutiers essayant de pénétrer dans les lieux « avec des sabres », des « caillassages » et des « tirs ».

Un total de 54 gendarmes et policiers ont été...

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