Qui est Solitude, la future première statue de femme noire à Paris ?

Demain, Anne Hidalgo inaugurera dans le 17e arrondissement, un jardin portant le nom de Solitude, figure historique de la résistance des esclaves noirs. La mairie de Paris souhaite également ériger dans ce lieu, une statue représentant la Guadeloupéenne morte en 1802.

Jeanne d’Arc, Edith Piaf, Sarah Bernhardt… Parmi les milliers de statues érigées dans la capitale, l’espace public accueille seulement une quarantaine de figures historiques féminines. Parmi elles, aucune femme noire. En plein débat mémoriel, la ville de Paris prévoit de remédier à cette situation en installant une statue à l’effigie de la « mulâtresse » (terme désignant une personne née d’un parent blanc et d’un autre noir au temps du colonialisme) Solitude, presque à la place de la statue du général Dumas, détruite durant l’occupation nazie. Une information révélée par « Le Monde », qui devrait être annoncé officiellement samedi, par Anne Hidalgo, lors de l’inauguration dans le 17e arrondissement de Paris, d’un jardin portant le nom de cette héroïne méconnue de la résistance des esclaves de Guadeloupe.

Symbole de la lutte contre l’esclavage en Outre-mer

Solitude, de son vrai prénom Rosalie, incarne le symbole de toutes les femmes des Caraïbes qui se sont battues pour la liberté et l’égalité dans le contexte du système esclavagiste. Née vers 1780, elle est la fille d’une esclave africaine violée par un marin sur le navire qui la déportait aux Antilles. Après avoir été séparée de sa mère par un colon qui en fit sa domestique, Solitude connut l’abolition de l’esclavage en 1794. Mais cette liberté ne durera que le temps d’un rêve. Huit ans après, Napoléon Bonaparte décida d’envoyer une...

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