En solo : "En amour, on m'a déjà reproché d'être trop disponible"

Chaque mois, notre chroniqueuse société Charlotte Moreau interviewe une femme qui se construit seule, sans partenaire ni enfant. Aujourd’hui Émilie, 36 ans, interroge les liens complexes entre célibat, dépendance affective et santé mentale.

Sentimentale et solitaire. Indépendante et disponible. Émilie n’a peur d’aucune étiquette, elle les revendique toutes. Car l’une n’empêche pas l’autre. S’attacher vite, s’emballer, fort justement parce qu’on sait se régénérer dans le calme, l’isolement. Pour Émilie, la solitude est un socle, un point d’ancrage à partir duquel le reste rayonne. Le travail, les amis, la famille, les amours. Dix-huit ans que ça dure, la moitié de sa vie déjà. Au point d’envisager, pourquoi pas, un avenir hors du couple : “Cette quête, j’ai très envie de m’en détacher totalement.”
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FUSION ET ABANDON

“Je vis seule depuis mes 18 ans. Et à côté de cette indépendance quasi innée, je suis aussi une grande dépendante affective. Je m’attache vite, me sens facilement abandonnée et suis très disponible. Un héritage familial, dû à l’enfance difficile de ma mère, qui avait elle-même développé un attachement insécure. Dans mes autres types de relations, cette particularité se perçoit moins, je mets plus facilement mes limites. J’ai eu ma part d’amitiés fusionnelles mais j’ai appris depuis à ne pas me libérer si j’ai besoin de temps pour moi. Ou à dire stop quand on ne partage plus les mêmes valeurs.”

RESSENTIR À NOUVEAU

“J’ai vécu avec un homme une relation très difficile qui m’a brisée. J’avais associé amour et souffrance,...

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