Somnifères : comment se sevrer de ces médicaments grâce aux centres du sommeil ?
Les somnifères sont bien utiles dans certaines circonstances, par exemple lorsqu’on ne ferme plus l’œil de la nuit à la suite d’un traumatisme. Mais, ils ne devraient être prescrits que durant de courtes périodes, en théorie pas plus de 4 semaines pour les hypnotiques "apparentés aux benzodiazépines" (zolpidem, zopiclone) ou de 12 semaines pour les benzodiazépines (bromazépam, prazepam…) -classées parmi les anxiolytiques, qui aident à s’assoupir-. Or, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de nombreux Français en utilisent au quotidien durant des mois, voire des années… et les prescriptions ont augmenté tout au long de l’épidémie de Covid-19 (**). "Le risque est de s’accoutumer et de voir survenir des effets secondaires : somnolence en journée (et donc risque accru d’accident si on conduit), troubles de la mémoire ou du comportement, aggravation des difficultés à respirer dans la nuit si on souffre d’une affection respiratoire….", précise le Dr Vecchierini. Dans cette situation, la meilleure solution pour "décrocher" est de se faire suivre dans un centre du sommeil.
Généralement rattaché à un hôpital ou une clinique, un centre du sommeil est une structure qui regroupe différents professionnels de santé spécialistes du sommeil : médecins, notamment neurologues, psychologues et techniciens du sommeil (en charge des examens).
Les consultations et examens qui y sont réalisés ont pour objectif de comprendre l’origine des troubles du sommeil (...)