Souhaitez la bienvenue aux quincados, ces seniors qui vivent leur meilleure vie
Les quoi ? Les quincados sont aussi jeunes dans leur tête que dans leur corps. Cette nouvelle génération de seniors a décidé de réinventer sa vie bien loin des clichés sur les quinquagénaires incapables de se servir d’un Smartphone. Aux antipodes de ses parents, les quincados assume pleinement son âge et ses envies. Et ces vieux jeunes sont certainement eux les plus heureux.
On connaissait les ados (et on est passé par cet âge ingrat), on a côtoyé des adolescents qui ne veulent pas grandir et sont toujours chez papa-maman à 30 balais, on a des quinquagénaires dans notre famille et notre entourage (et clairement, on n’a pas hâte d’être dans le même club)… Mais il existe aussi une autre tranche d’âge particulièrement reconnaissable : les quincados.
Vous l’aurez certainement deviné tout seuls comme des grands, ce mot est issu de la contraction de “quinquagénaire” et d’”adolescent”. Ce sont des personnes entre 45 et 60 ans qui se comportent comme s’ils avaient 30 ans de moins. Mais attention ! Ils ne sont pas en pleine crise de la cinquantaine à s’acheter une belle voiture et à dépenser toute leur assurance vie dans des opérations de chirurgie esthétique. Non, non.
Après les nouveaux riches, les nouveaux vieux ?
Ces baby-boomers qui ont grandi dans les années 60-70 “vivent une seconde adolescence, la maturité en plus” comme l’explique le sociologue Serge Guérin dans son livre Les Quincados (éd. Calmann-Lévy) qui sortira le 3 avril prochain.
Sur la route vers @Europe1 pour retrouver à 18h30 le #quincado @PhilippeVandel et évoquer la sortie Mercredi de mon nouveau #livre : “Les Quincados”. Rajeunir notre regard sur l’#âge ! Pas de date de péremption pour les #femmes & les #hommes qui prennent en main leur destin pic.twitter.com/ftLJYfo7Ee
— Serge Guérin (@Guerin_Serge) 31 mars 2019
En réalité, ce charmant monsieur n’a pas inventé ce concept. Les quincados sont apparus pour la première fois lors d’une étude réalisée par Ipsos en 2013. L’institut de sondage révélait alors que cette catégorie de la population représentait les nouveaux cinquantenaires bien dans leur peau et bien loin de la retraite, plutôt issus d’une tranche socioculturelle élevée et vivant en ville.
Parce que passer le cap du demi-siècle, ça fait mal. Et pourtant, l’âge c’est dans la tête. Alors ces papys-mamies modernes ont décidé d’assumer pleinement leur année de naissance et même de la revendiquer. Ils ne sont pas en quête de jeunesse éternelle, pas plus qu’ils ont peur de vieillir.
L’amour n’a pas d’âge et le bonheur non plus
Ils veulent tout simplement croquer la vie à pleines dents (avec ou sans dentier), que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Ils n’hésitent donc pas à divorcer après des années de mariage s’ils sentent que la routine s’est installée depuis longtemps, ils veulent retomber amoureux sur des sites de rencontre dédiés aux seniors, ils portent un jean-converses et sont encore plus connectés que leurs petits-enfants… Bref, ils bougent et n’attendent pas Questions pour un champion tous les soirs. Comme s’ils avaient 30 ans et la vie devant eux, en somme.
Et si c’était ça, le bonheur finalement ? Avoir assez de maturité et de recul sur les choses pour être pleinement épanoui, ne plus avoir ses enfants dans les pattes à la maison mais les voir eux aussi vivre LEUR vie. Après tout à 50 ans, ils nous restent encore quasiment la moitié de notre vie qui nous tend les bras. À condition d’être en bonne santé, évidemment.