Soul Sister : que vaut le documentaire sur Aretha Franklin sur Arte ?

Un biopic sur Aretha Franklin rend à la reine de la soul sa dimension politique et épique.

« Aretha Franklin. Soul Sister » est l'un de ces films qu'on a envie de revoir dès qu'il s'achève. Il s'ouvre sur des plans sublimes de Detroit sous la neige, où la chanteuse vécut toute sa vie, pour arriver jusqu'à l'église de son enfance, dans laquelle des gamins d'aujourd'hui chantent « Respect » avec ferveur. La caméra se balade ensuite dans les rues de son quartier natal. « De la musique partout, sortant par les fenêtres », se souvient la chanteuse dans une archive, avant de raconter comment son père, le révérend C.L. Franklin, ami des musiciens de l'époque, la « grondait pour qu'elle laisse le piano tranquille ». Le patriarche fut l'un des premiers pasteurs engagés dans la défense des droits civiques et il apprit à sa fille la tradition de l'Église noire, dans laquelle « les chansons sont des montagnes russes émotionnelles ». Aretha comprit vite comment jouer sur la cadence, les silences, et donna bientôt ses premiers concerts. Une tristesse profonde se dégageait pourtant du visage de la jeune fille… Le film révèle les faces sombres du mythe, la part maudite de la diva. Sa vie confisquée dès ses 14 ans, lorsque naît son premier bébé et qu'elle doit abandonner le lycée. Ses errances dans le Sud des années 1950, où la ségrégation a encore cours. Ses révoltes aussi : « Respect », le tube d'Otis Redding, qu'elle transforme en un hymne féministe, son engagement public pour soutenir Angela Davis, figure des Black Panthers...

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