Soupçons de harcèlement moral : du sursis requis contre l'ex-députée LREM Laetitia Avia

L’accusation a requis jeudi 1er juin un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ex-députée LREM Laetitia Avia pour harcèlement moral sur sept ex-assistants parlementaires, la défense plaidant la relaxe en fustigeant des accusations « contestées et décontextualisées ».

La procureure a en outre réclamé 10 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité pour l’ancienne députée de Paris et pilier de la majorité, 37 ans, redevenue avocate depuis sa défaite aux législatives de 2022. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 5 juillet.

Reprenant les témoignages des sept plaignants qui ont travaillé avec Laetitia Avia entre 2017 et 2020, la représentante du ministère public a estimé qu’ils traduisaient bien « l’excès » et la « répétition » qui caractérisent le harcèlement moral.

L’élue est soupçonnée d’avoir « dénigré » et « humilié » ses collaborateurs, d’avoir instauré un « climat de peur » et exigé une disponibilité « 24 heures sur 24 » ainsi que des tâches indues liées à sa vie personnelle. Des faits qui ont eu des répercussions sur la « santé physique et psychologique » de ses assistants, selon le parquet.

« La situation particulière du député et de son assistant parlementaire n’autorise pas le premier à bafouer les droits fondamentaux du travail du second. Même si on intègre cette charge de travail, cette pression (propres au travail de parlementaire N.D.L.R.), il n’en demeure pas moins que chacun reste à sa place », a affirmé la procureure.

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Elle a écarté la thèse d’un « complot politique », selon laquelle l’article de Mediapart, qui avait dévoilé les témoignages en 2020, était paru...

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