Les stagiaires, boucs émissaires favoris des réseaux sociaux

Symbole d’incompétence dans l’imaginaire collectif, la figure du stagiaire est de retour dans l’actualité après les propos de Jean Castex au sujet de Léa Salamé. Mais pourquoi tant de mépris pour ces travailleurs précaires qui ne demandent qu’à apprendre ?

« C’est une bonne stagiaire ! Vous me la prêterez comme stagiaire tout à l’heure. » Sur le plateau de « On est en direct », Léa Salamé a été qualifiée à deux reprises, de « stagiaire » par Jean Castex. La journaliste, réduite au rang d’employée temporaire et inexpérimentée, a répondu d’un rire embarrassé. Une gêne partagée par les téléspectateurs du samedi soir.

La paternité de cette blague condescendante, reprise par le Premier ministre, revient à Laurent Ruquier qui, dès le début de l’émission, a qualifié sa collègue et co-animatrice de « stagiaire ». Un épithète loin d’être innocent puisque la figure du « stagiaire » est souvent utilisée comme synonyme d’incompétence. Le stagiaire, c’est cette personne souvent jeune qui n’est pas encore un pro, et qui est vue comme un gentil boulet, un peu timide, incapable de faire son job correctement.

« Il sait écrire français le stagiaire ? » Dans les médias c’est encore plus criant. À chaque coquille, à chaque maladresse, à chaque approximation, le « stagiaire » est pris pour cible. Comme un réflexe. À i>Télé, « Pierre le stagiaire », plaçant Londres aux Etats-Unis dans ses bandeaux et s’inquiétant de « la grève de la fin », avait même suscité la création d’une page Tumblr listant ses « perles...

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