Stress, inquiétude, précarité : les parents racisés subissent davantage le fait d'avoir des enfants que les parents blancs
Les inégalités raciales concernent aussi la parentalité. Une mère sur trois trouve qu’être parent est stressant, contre moins d’un père sur quatre. Souvent étudié et commenté, le rapport différent à la parentalité selon le genre fait partie des aspects les plus révélateurs du patriarcat et de la pression qui pèse sur les femmes. Mais bien que l’étude des chercheuses Rachel Minkin et Juliana Menasce Horowitz sur la parentalité aux États-Unis s’attarde en partie sur cette question du genre, elle s’intéresse également aux différences observables selon le groupe racial et ethnique des parents.
Publiée le 24 janvier dernier sur Pew Research Center et repérée par le site FiveThirtyEight, l’enquête s’appuie sur les résultats d’un sondage adressé à 3 757 parents d’enfants âgé·es de moins de 18 ans. Et si le stress et les inquiétudes semblent inhérents à la parentalité, il semblerait que les parents racisés (personnes perçues comme non-blanches et touchées par le racisme et les discriminations, ndlr) y soient davantage sujets.
À travers tous les groupes raciaux, les parents sont tous susceptibles de se décrire comme "surprotecteurs" vis-à-vis de leur enfant. Mais, dans le détail, certains groupes sont davantage représentés dans cette catégorie. Ainsi, 55 % des parents noirs sont "particulièrement susceptibles de se considérer comme 'surprotecteurs'", contre 43 % des parents blancs. En deuxième position se situent les parents hispaniques qui se qualifient comme tels à 47 %. Et pour cause, (...)
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