La surdité deviendrait-elle moins tabou ?

Mouton ? Bouton. Soleil ? Sommeil. Casque sur les oreilles, Pascal Elbé, dans le film On est fait pour s'entendre, se soumet à un audiogramme… Atteint de surdité progressive, l'enseignant a tout du professeur Tournesol. Gros succès en salles ! Ce n'est pas la première fois que la surdité est la star du grand écran. Rappelons-nous Sur mes lèvres, de Jacques Audiard, ou le bouleversant la Famille Bélier, d'Eric Lartigau. L'édition dresse aussi l'oreille. Une BD formidable, Super sourde, de Cece Bell (Les Arènes), raconte l'histoire tendre et rigolote d'une petite fille appareillée. Même engouement pour le magnifique premier roman d'Adèle Rosenfeld, Les méduses n'ont pas d'oreilles (Grasset), qui évoque les perceptions rocambolesques et poétiques d'une jeune malentendante. Quant aux artistes, ils n'hésitent pas à confier leur baisse d'audition, comme la chanteuse Hoshi, qui aborde en toute décomplexion la maladie de Ménière.

L'acteur et réalisateur Pascal Elbé, la chanteuse Hoshi et la romancière Adèle Rosenfeld ont choisi de parler de leur handicap auditif en toute transparence.

Des petits bijoux de technologie

Pourquoi cette médiatisation ? « La surdité fait partie de ces handicaps invisibles et de toutes ces singularités que l'on cherche à “revisibiliser”, décrypte Adèle Rosenfeld. J'y vois notamment l'influence du wokisme, cette tendance à sortir du tabou toutes les minorités. » Une minorité de quatre à six...

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