Surfrider mis en cause dans sa gestion des violences sexistes et sexuelles

L’organisation de préservation de l’océan Surfrider se voit remise en cause dans sa gestion des violences sexistes et sexuelles dans une enquête de « Libération », publiée lundi 5 août. À plusieurs reprises, l’ONG a tardé à protéger ses employés qui défend, pour sa part, sanctionner « rapidement et avec fermeté ».

Des failles dans la gestion en interne des violences sexistes et sexuelles (VSS). C’est ce dont fait état une enquête de « Libération », publiée lundi 5 août, concernant l’organisation Surfrider, engagée dans la préservation de l’océan. Plusieurs collaborateurs de l’association remettent en cause auprès du quotidien la gestion des cas de VSS en interne.

En juin 2022, Chloé (le prénom a été modifié), salariée de l’organisation à Bordeaux, accuse l’un de ses collègues, d’une autre antenne, de viol. Les faits se seraient déroulés après un dîner d’équipe à Bordeaux alors que ce dernier est en séminaire dans la ville. Chloé porte plainte et alerte son employeur qui interdit au mis en cause de la contacter, mais maintient sa place dans l’organisation.

Après plusieurs mois d’arrêts de travail, la salariée alerte de nouveau la direction et lui propose plusieurs recours, dont la mise à pied conservatoire du mis en cause, sans succès. « L’employeur, tenu de respecter la présomption d’innocence, ne peut pas prononcer [cette mesure car] il est impossible de préjuger et sanctionner par anticipation un salarié », estime l’inspection du travail. Un employeur a pourtant obligation d’assurer la sécurité à ses salariés. Le salarié mis en cause finit par quitter l’ONG en octobre 2022, quatre mois plus tard, par une rupture conventionnelle à sa demande.

« On nous demande de rester discrets »

À l’automne, un nouveau...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi