Témoignage : homme trans, j’ai voulu congeler mes ovocytes avant ma transition afin d’avoir des enfants… Voici ce que j’ai traversé, un combat difficile

Homme assigné fille à la naissance, j’ai commencé ma transition médicale à 21 ans. S’est posée la question de la préservation de ma fertilité. J’ai songé à faire congeler mes ovocytes afin de les utiliser dans le cadre d’une PMA. J’ai été confronté à un dilemme : repousser ma transition ou abandonner le souhait d’avoir un enfant alors que je ne suis pas stérile. Je pensais que survivre à la transphobie serait ma priorité. Aujourd’hui, alors que j’ai surmonté cela, ma priorité est l’accès à mes droits. Devenir parent en fait partie. Il faut se battre pour y avoir accès.

Je m'appelle Arthur, j'ai 23 ans. Assigné fille à la naissance, j’ai compris être un homme trans à l’âge de 19 ans. Quand j’ai appris que cela existait, le déclic a été instantané. Cela expliquait toute ma vie. Très vite, lorsque j’ai commencé ma transition médicale à l’âge de 21 ans, j’ai dû m’intéresser à la parentalité et à la préservation de ma fertilité. C’est notamment le jour où j'ai eu ma première ordonnance de testostérone, que ma médecin traitant, qui est absolument géniale, et bien renseignée sur le sujet, m’a dit : « Avant de commencer les piqûres, ou très vite après, va dans tel hôpital pour préserver tes gamètes, il est safe pour les personnes trans. »

J’ai donc tenté de faire préserver mes ovocytes en 2021. Je me suis rendu compte que c’était un parcours du combattant. Je me suis heurté à une réalité injuste et douloureuse et à la violence de me dire : « Je dois choisir entre être parent ou transitionner. »

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Le rendez-vous médical et la découverte du procédé

Cela a commencé dès l’accueil à l’hôpital où il y a eu des soucis. Pourtant, j’avais précisé être une personne trans. Cela peut être difficile à encaisser pour quelqu’un de fragile, heureusement, ce n’est pas mon cas. Il y a un manque de...

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