Témoignages : elle se battent pour faire entendre la voix des femmes
Reconnu par l'ONU, le 8 mars n’est pas la Journée de la femme, mais celle des droits des femmes dans le monde ! Le moment de donner la parole à des anonymes qui luttent toute l’année pour réparer des injustices. Et elles sont nombreuses… En Afghanistan, les talibans interdisent aux filles l’accès au collège et au lycée. Les femmes ne peuvent plus se déplacer au-delà de 72 kilomètres sans être accompagnées par un tuteur masculin. En Turquie, la lutte contre les violences faites aux femmes est mise à mal depuis que le pays s’est retiré, en 2021, de la Convention d’Istanbul*. Deux exemples parmi d'autres qui illustrent le constat dressé par Amnesty International : dans de nombreux pays, nos droits régressent. Pourtant, malgré ces reculs, des avancées existent, obtenues grâce à la détermination de femmes et hommes engagés. "Les efforts inlassables des défenseurs des droits humains ne sont pas vains", note l’ONG avec raison. La Colombie et le Mexique ont "dépénalisé" l’avortement. Certains pays, comme le Gabon, ont fait évoluer leur législation pour mieux lutter contre les violences domestiques. Les faits en témoignent : l’engagement sous toutes ses formes – oser prendre la parole, organiser des campagnes de plaidoyer, sensibiliser l’opinion publique, donner un écho à des situations vécues – est porteur de résultats.
J’étais en vacances chez mes grands-parents avec mes deux sœurs aînées. Un matin, on a été amenées par des tantes dans une cour, en plein Conakry. On a été excisées les (...)