Tahar Rahim évoque sa préparation pour Monsieur Aznavour
Tahar Rahim croit en sa bonne étoile, mais il est un super bosseur.
La manière dont il s'est préparé pour incarner le chanteur et acteur Charles Aznavour dans le film de Mehdi Idir et Grand Corps Malade, Monsieur Aznavour, en est la preuve.
Le comédien d'Un prophète, lauréat à 28 ans de deux César, est toujours, à 43 ans, un travailleur « obsessionnel ». Pour Sept à Huit, sur TF1, dimanche 22 septembre (24), il a raconté comment il avait préparé son rôle. Il faut dire qu'il avait placé haut la barre en décidant de ne pas se faire doubler pour les scènes de chant. Mais les défis, Tahar Rahim aime ça. Dans le métier d'acteur, il « adore la transformation ».
Si dans un premier temps incarner Aznavour, « une immense personnalité, un immense artiste », l'a terrifié car il voyait une « montagne impossible à gravir », il s'est donné à fond dans le personnage pour y arriver. « Il fallait trouver la bonne posture, bouger comme Charles. Ça a été un gros travail d'observation. Je devais physiquement lui ressembler, sans pour autant disparaître complètement en dessous », explique-t-il.
« Lui, il ne jouait pas Aznavour, il était Aznavour », avait commenté Grand Corps Malade sur RFM en avril. A tel point que son épouse, Leila Bekhti, en a visiblement eu assez. Prothèses, épilation des sourcils, perruque... maquillage, le cinéma sait comment transformer physiquement une personne. Mais la voix ?
« En général, dans les biopics musicaux, on prend un imitateur. On en avait un, mais je voulais quand même tenter de tout chanter », raconte Tahar Rahim dans Sept à huit. Commence un entrainement vocal intensif, de « six à huit heures de cours de chant par semaine pendant six mois ». Le résultat est satisfaisant dans les graves, mais avoue Tahar Rahim, pour les aigus « ma voix n'était pas assez proche de la sienne. Ils ont donc mixé nos deux voix ». « Mais tout le reste, c'est moi », dit Tahar Rahim avec fierté.
Une prestation que l'on découvrira au cinéma le 23 octobre.