Le tatouage comme thérapie contre la maladie : Pamplelune témoigne

"Je ne pourrais pas dire combien de tatouages j'ai. J'ai arrêté de compter quand j'ai dépassé la trentaine sur ce bras-là. Je dirais que j'ai plus de 80% de mon corps qui est tatoué. Je ne pouvais plus voir les bleus, je ne pouvais plus voir les cicatrices, je ne pouvais plus voir mon corps qui était déformé. C'était juste pour me sentir mieux, me réapproprier mon corps intégralement. C'était ma thérapie en fait."

Pamplelune est atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie articulaire dégénérative, invisible et incurable. Elle se confie sur ce quotidien.

Avant son diagnostic, la jeune femme a subi une longue errance médicale. Déboitements d'articulations, fractures, douleurs, fatigue chronique, plaies et hématomes spontanés... Voici les symptômes qui lui gâchent la vie sans qu'elle sache d'où ils viennent. Les médecins mettent la responsabilité sur ses règles, sa croissance...

Pamplelune raconte ce qu'elle appelle un gros coup de chance : "J'étais suivie par un chirurgien pour mes genoux parce que mes douleurs ont commencé au niveau de mes genoux. Il m'a dit : 'Tu devrais consulter le même spécialiste que mon autre patiente parce qu'elle est atteinte du syndrome d'Ehlers-Danlos'. Et c'est comme ça qu'on m'a diagnostiqué."

À l'annonce de cette maladie dégénérative qui la conduirait à être en fauteuil roulant, elle se demande : "Qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?"

C'est à ce moment-là que Pamplelune commence à se faire tatouer : "Je me suis réapproprié mon corps par le (...)

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