Thérapies de conversion : le Conseil de l’Europe dénonce des pratiques encore trop répandues

La Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a exhorté les États-membres à mettre fin aux « thérapies de conversion » qui « continuent à être pratiquées en Europe » souligne-t-elle dans un rapport publié jeudi.

Les « thérapies de conversion » visent à modifier l’orientation sexuelle et imposer l’hétérosexualité aux participants, considérés comme déviants parce que membres de la communauté LGBT. Elles peuvent s’appuyer sur différentes méthodes comme les électrochocs, la prise d’hormones, et même les rites d’exorcisme.

« Ces interventions continuent à être pratiquées en Europe, souvent en toute légalité et généralement sous un prétexte médical ou religieux. Malgré les conséquences nuisibles de ces interventions, qui sont profondes et durables, il est difficile aux victimes de faire reconnaître le préjudice subi et d’obtenir réparation. Cette situation n’est plus tenable », dénonce Dunja Mijatovic.

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2 % de victimes en Europe

« On estime que, dans l’Union européenne, 2 % des personnes LGBTI ont subi de telles pratiques et 5 % se sont vues proposer une conversion, mais les chiffres réels pourraient être bien plus élevés », souligne-t-elle. Ces pratiques peuvent provoquer dépression, anxiété, haine de soi et pensées suicidaires, rappelle-t-elle.

Dunja Mijatovic relève une « tendance récente » à l’interdiction de telles méthodes en Europe. Malte a été en 2016 le premier pays européen à les interdire, et d’autres pays se sont attaqués au problème comme l’Allemagne, la Grèce, l’Albanie ou la France. Des projets d’interdiction sont à...

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