« The Killer » de David Fincher : la critique en direct de la Mostra de Venise

Il suffit d’une erreur pour que la machine déraille. «Le Tueur » parle beaucoup dans sa tête, écoute toute la journée les chansons des Smiths et se doit de ne jamais rater sa cible. Jusqu’au jour où, à Paris, l’impensable arrive. S’ensuit alors une longue cavale de par le monde, où aucune place n’est possible pour les sentiments. Et chaque responsable de la tentative d’assassinat de sa compagne devra être raté de cette terre.

Après «Mank » en 2020, David Fincher signe avec «The Killer » un nouveau film pour la plateforme Netflix, adaptation de la bande-dessinée « Le Tueur», créée en 1998 par le scénariste Matz et le dessinateur Luc Jarmon. Fincher et son propre scénariste Andrew Kevin Walker, déjà à l’œuvre sur « Se7en », s’appliquent à respecter l’univers original : le spectateur écoute les monologues intérieurs du tueur, ne connait rien de son passé et finit par s’attacher à la solitude d’un personnage qui n’est rien d’autre qu’un meurtrier de sang-froid. Fincher sait faire du cinéma et cela se voit à chaque image Il régale la salle en survolant Saint-Domingue, l’emmène dans une course nocturne à scooter dans Paris et la tient en haleine dans une scène de mano-à-mano intense. Qui plus est son tueur n’est dénié ni d’esprit, ni d’humour, ce qui permet au cinéaste de nous livrer le mode d’emploi du crime parfait. Son héros ne laisse aucune trace, change d’identité comme de chemise et ne se laisse jamais déborder par ses émotions.

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