Thomas Jolly remercie ceux qui lui ont envoyé des messages de soutien face au harcèlement
Thomas Jolly a remercié sur Instagram ceux qui l'ont énergiquement soutenu contre l'avalanche d'insultes dont il a été la cible depuis la cérémonie d'ouverture des JO.
« Je passe (trop) rapidement exprimer ma gratitude pour la pluie (encore !) de messages de joie, de fierté et aussi de soutien. Ils sont tous lus et vont droit dans mon cœur », a écrit en début de message le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques Paris 2024 du 26 juillet.
Après ce clin d'œil malicieux à la pluie (qui n'a pas cessé de tomber tout au long de la cérémonie, sans refroidir l'ardeur ni des performeurs ni des spectateurs), Thomas Jolly fait ainsi référence à ceux qui l'ont soutenu, aussi bien quand le déferlement haineux a commencé le 26 juillet, que lorsqu'il a fait la démarche de déposer plainte, le 30 juillet, à la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) pour menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation. Le metteur en scène et directeur artistique originaire de Rouen avait aussi expliqué qu'il était accusé (faussement) d'être d'origine « israélienne ». Une enquête pour cyberharcèlement a été ouverte par le parquet de Paris.
Comme Thomas Jolly, face aux réactions violentes de la toile, les personnes visées ont toutes choisi de saisir la justice. La DJ Barbara Butch, qui animait la partie musicale d'un des tableaux de la cérémonie, a porté plainte pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort. La musicienne a déclaré être « menacée de mort, de torture et de viol » et « visée par de nombreuses injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste et grossophobe », selon son avocate. La drag-queen Nicky Doll a elle aussi porté plainte vendredi 2 août pour diffamation après avoir été l'objet d'insultes et de menaces, certains internautes ayant lié les drag queens à de la « pédophilie ». Une autre plainte pour menaces de mort a été conjointement déposée le 3 août par Alexandre Billard, Thomas Jolly et Thierry Reboul, en tant qu'organisateurs de la cérémonie.
Pour l'instant, Thomas Jolly, qui a remercié ceux qui ont participé « depuis deux ans » au projet, est mobilisé sur un autre sujet : il doit retourner « aux répétitions de la cérémonie de clôture » !