Thrombose veineuse (phlébite) : les facteurs de risques à connaître

Chaque année en France, on recense au moins 250.000 paraphlébites, jusqu’à 100.000 phlébites, et près de 40.000 embolies pulmonaires responsables de 10.000 à 20.000 décès*. Le plus souvent légère, cette pathologie peut être fatale quand elle se complique. On fait le point avec le Pr Marc Samama, directeur du département d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Cochin (Paris), porte-parole de la Journée mondiale de la thrombose.

* Inserm 2021.

S’il s’agit dans tous les cas d’un caillot de sang dans une veine, la thrombose varie selon l’endroit du corps où elle se situe.

L’idéal est de détecter la phlébite par la rougeur, la douleur, la chaleur ou un œdème associés, mais parfois elle est asymptomatique. On doit alors réagir au stade de l’embolie pulmonaire souvent associée à une toux sèche, un essoufflement, du sang dans un crachat, une douleur thoracique et une petite fièvre à 38 °C.

L’âge est le principal facteur prédisposant : on compte 1,8 cas pour 10.000 personnes dans la population générale et 1 pour 100 après 75 ans. Obésité, cancer, hospitalisation, pose de cathéter et infections médicales aiguës augmentent les risques. Méfiance aussi en cas d’hérédité défavorable et d’anomalie de la coagulation, d’immobilité prolongée, de prise d’œstrogènes associée au tabagisme, lors de la grossesse et d’un accouchement par césarienne.

Au moindre symptôme, le médecin doit prescrire un écho-doppler pour localiser le caillot, voire un angioscanner. Le traitement repose ensuite sur des médicaments (...)

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