Le ticket de caisse de Suzanne et Pierre, 130 € tous les dix jours : « Petit à petit, on grignote nos économies »

Sommaire

1. Objectif : tenir dix jours

2. « On n’allumera pas les radiateurs cet hiver »

3. « On grignote notre bas de laine »

Suzanne, 40 ans et Pierre, 41 ans (habitants de Saint-Brévin les Pins en Loire-Atlantique)

Professions : agent territorial et employé logistique

Revenus mensuels : 2550 euros à deux

Le temps est doux sur le parking du supermarché de Saint-Brévin les Pins en Loire-Atlantique. Suzanne pousse un chariot, accompagnée de ses deux enfants, deux garçons, Nicolas, 11 ans, et Romain 7 ans. Leur père, Pierre travaille comme employé logistique dans le magasin d’une chaine de bricolage situé non loin de là. On est mercredi après-midi, les garçons n’ont pas école et la jeune femme ne travaille pas. Agent de la fonction publique pour la mairie de sa commune, elle officie à mi-temps, ce qui lui laisse une journée par semaine pour s’occuper de ses enfants, de sa maisonnée et parfois, quand elle y arrive, avoir un peu de temps pour elle.

Son caddie du jour est bien rempli mais ne déborde pas : on y trouve des denrées non périssables, des pâtes, du riz, des céréales à gogo – « les garçons en raffolent », du pain de mie, des liquides, quelques bières, de l’eau, du lait, quelques produits frais des packs de yaourts aux fruits, un peu de charcuterie, exceptionnellement du saumon fumé – on fête noël dans quelques jours – et du beurre demi-sel, « qui est passé de 1,75€ avant l’été 2022 à 2,35 € à la rentrée. Une augmentation folle et totalement injustifiée » constate Suzanne. (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite