Les tickets restaurants pour payer toutes ses courses au supermarché, ce ne sera plus possible en 2024

Cette disposition « exceptionnelle » avait été mise en place pour répondre à la crise liée au Covid-19, et était limitée dans le temps.

Si vous avez pris l’habitude de régler vos courses avec vos tickets restaurants, préparez-vous à du changement. À partir du 1er janvier 2024, certains aliments ne seront plus éligibles à ce mode de paiement à la caisse du supermarché. Une nouvelle qui n’a rien de surprenant - elle était même prévue depuis un moment, puisque, comme le signale Le Figaro, la possibilité de faire ses courses alimentaires avec des tickets restaurants était temporaire.

Cet élargissement des achats en titres restaurants, instauré par la loi du 16 août 2022 sur la protection du pouvoir d’achat, avait été pensé pour répondre à l’inflation et à la crise liée au Covid-19 sur une durée précise : entre le 1er octobre 2022 et le 31 décembre 2023. Elle s’accompagnait d’une hausse du plafond de paiement, de 19 à 25 euros par jour, pour permettre aux Français de faire de petites courses avec leurs tickets restos. Mais entre-temps, face à l’inflation des prix de l’alimentaire, le coup de pouce est rentré dans les mœurs.

Ces aliments qu’on ne pourra plus acheter avec des titres-restaurants

La règle qui était en œuvre avant octobre 2022 et qui redeviendra la norme en 2024 est simple : presque tout ce qui n’est pas consommable immédiatement ne pourra pas être payé en ticket restaurant. Sont donc exclus d’office les pâtes, le riz, les œufs, les produits frais à cuire comme la viande ou le poisson, les céréales, les conserves et surgelés de produits non transformés, le café ou le thé ou encore le sucre et la farine… En somme, la plupart des ingrédients qui figurent sur les listes de courses des Français.

Les produits qui pourront encore être payés avec cet avantage salarial sont ceux qui peuvent se manger sur le pouce, dans une cuisine de bureau : le pain, les viennoiseries et tous les produits boulangers, les conserves et surgelés de plats préparés, les fruits et légumes, les plats préparés ou instantanés, les sandwichs et salades.

Pour beaucoup, une fin de réglementation au goût amer

Nombreux sont celles et ceux qui déplorent la fin de cet élargissement. Car en un an, les tickets restos sont devenus un moyen de s’offrir un petit luxe pendant les courses, ou une manière de faire des économies en préparant des bons petits plats pour remplacer, à la pause déjeuner, les sandwichs triangles de supermarchés.

Sur le média Welcome to the Jungle, une tribune regrette que le jambon beurre industriel revienne remplacer les recettes maison. Sur X (anciennement Twitter), la colère est de mise. « Dramatique pour ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois » déplore la journaliste Salomé Saqué.

Pour d’autres, c’est un encouragement à consommer de la malbouffe et de la nourriture industrielle, alors que le changement de réglementation leur permettait de cuisiner des plats équilibrés à moindre coût. En attendant 2024, certains utilisateurs appellent même à utiliser le solde de leurs tickets restaurants pour faire des stocks de farine et de conserves.

À voir également sur Le HuffPost :

Le ticket-restaurant papier va définitivement disparaître avant 2026, promet le gouvernement

Les chèques-vacances pourraient profiter à deux fois plus de salariés

VIDÉO - Pourquoi faire ses courses à Paris coûte bien plus cher qu'ailleurs