Tilda Swinton, la reine des neiges de la Berlinale
L’heure n’est pas à la fête. Avec l’attentat commis à Munich ce jeudi, la 75e édition du Festival de Berlin a pris un sérieux coup de froid. Le décor féerique de la capitale sous la neige n’a pas effacé l’angoisse qui monte, avec la montée des extrémismes redoutée lors des prochaines élections législatives en Allemagne. Honorée d’un Ours d’or pour l’ensemble de sa belle carrière, l’actrice britannique Tilda Swinton, 64 ans, n’a pas réchauffé l’ambiance.
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S’adressant aux humains dans son ensemble, elle a dressé un tableau très sombre de notre époque sur la scène de la Berlinale Palast. « L’inhumain est perpétré sous nos yeux », a expliqué la star vue récemment dans « La Chambre d’à côté » de Pedro Almodovar, « des meurtres de masse (sont) organisés par des états, permis à une échelle internationale, (qui) terrorisent actuellement plus d’une partie de notre monde ».
« Das Licht » et merveilles
Pour résister à ces forces qui nous entraînent vers le fond, il faut croire en l’impossible et à la force du cinéma. C’est tout l’enjeu de « Das Licht », « La Lumière », le nouveau film du réalisateur allemand Tom Tykwer (« Le Parfum »), qui confronte la famille dysfonctionnelle typique bourgeoise allemande à la mort de sa femme femme de ménage. Celle-ci est remplacée par une réfugiée syrienne qui a un pouvoir ou plutôt un objet magique, une curieuse lampe qu...
