Tinder a aidé cette femme atteinte d’alopécie à renouer avec sa féminité

Bianca Young, atteinte d’alopécie, est enfin prête à participer à de nouveaux rendez-vous galants, dix ans après avoir perdu ses cheveux. (Image via Bianca Young/Facebook)
Bianca Young, atteinte d’alopécie, est enfin prête à participer à de nouveaux rendez-vous galants, dix ans après avoir perdu ses cheveux. (Image via Bianca Young/Facebook)

La créatrice de mode Bianca Young, 42 ans, a découvert qu’elle était atteinte d’alopécie il y a dix ans. La soudaine perte de ses cheveux a eu un impact important sur son quotidien, la maladie s’étant directement attaquée à ce qu’elle appelle sa « féminité ».

« Je me suis vue dans le miroir, et mon reflet m’a glacé le sang », a-t-elle confié à news.com.au. « Je ne me reconnaissais plus », a-t-elle précisé.

  1. Young avait tellement de mal à accepter son apparence qu’elle pensait ne jamais pouvoir trouver l’amour. Elle pensait être « moche et indésirable » aux yeux des hommes.

« J’étais célibataire et persuadée que j’allais finir ma vie toute seule. Qui pourrait se réveiller à côté d’une femme complètement chauve en pensant avoir décroché le jackpot ? Je n’avais pas un seul cheveu sur le caillou », se disait-elle.

Elle a alors décidé de reprendre les choses en main. Elle a affronté sa peur du rejet et a décidé de tenter sa chance grâce aux rencontres en ligne. Cependant, B. Young a réalisé qu’elle devait d’abord travailler sur elle-même avant de pouvoir trouver l’amour.

(Image via Bianca Young/Facebook)
(Image via Bianca Young/Facebook)

« J’étais franche et optimiste, et j’ai commencé à accepter la maladie en répétant constamment : ‘je souffre d’alopécie areata’. Ainsi, la maladie ne me semblait plus aussi étrangère et abstraite », a-t-elle confié.

« J’ai d’ailleurs écrit sur mon profil Tinder : ‘Toutes les photos sont récentes. Je me rase la tête, je ne souffre pas d’un cancer, mais d’alopécie. Je m’accepte comme je suis, alors passez votre chemin si ça n’est pas votre cas, merci d’être venu’».

C’est ainsi que B. Young a atterri dans le monde de la romance sur internet.

« Ça a soulevé pas mal de questions, mais cette décision m’a également permis de tirer une ou deux leçons importantes en matière d’amour-propre et d’expression. Mon absence de cheveux dégoûtait certains hommes souvent superficiels, voire malpolis et méchants, mais d’autres ont souligné mon courage et ma bravoure ».

« De nombreuses personnes ont décidé de se lancer et d’ouvrir le dialogue, juste pour faire coucou. J’ai ainsi pu chatter avec des amis et des gens charmants qui avaient réellement envie de discuter avec moi. Les autres passent simplement leur chemin ».

(Image via Bianca Young/Facebook)
(Image via Bianca Young/Facebook)

La créatrice de mode n’a peut-être pas encore trouvé l’âme sœur, mais l’appli de rencontres lui a permis de tirer une leçon d’une valeur inestimable.

« Je suis toujours célibataire et mon ‘expérience sur un site de rencontres’ ne m’a pas encore permis de trouver ‘le bon’, mais j’ai ré-appris à m’aimer moi-même. J’ai trouvé un espace dans lequel exprimer ce nouveau moi, et j’ai également appris à mieux accepter mon alopécie ».

Young espère encourager les personnes atteintes de cette maladie grâce à ce regain de confiance.

« Je souhaite que les personnes atteintes d’alopécie soient acceptées et considérées comme des personnes normales. J’ai particulièrement souffert de la réaction, des commentaires et du regard des autres au début ».

« J’espère que mon histoire pourra aider ceux qui se trouvent dans une situation similaire ».

Jessica Ankomah