Tomer Sisley naturalisé à 26 ans : ses rares confidences sur ses origines
Ce jeudi 31 mars 2022, la série "Balthazar" est de retour sur TF1. Avec, au centre de la fiction, Tomer Sisley. En plusieurs années, l’acteur a réussi à bâtir une carrière solide et éclectique, en France comme à l’international. Il faut dire que ses origines sont multiples, et ses inspirations aussi diverses.
À 47 ans, Tomer Sisley est un homme comblé. Heureux et amoureux au côté de son amour de toujours, Sandra De Matteis, et de ses deux enfants nés d’une précédente relation, il connait aussi le succès sur petit et grand écran. Il a même eu la chance de prêter ses traits au célèbre personnage de Largo Winch, donnant ainsi la réplique à une certaine Sharon Stone. Et s’il a fait ses débuts en tant qu’acteur en France, c’est en Allemagne qu’il a vu le jour, le 14 août 1974.
Vidéo. Tomer Sisley balance sur la fin de "Balthazar"
Tomer Sisley a souffert du racisme à l’école
Vous ne le saviez peut-être pas, mais Tomer Gazit (de son vrai nom) est en effet né à Berlin-Ouest. Ses parents, chercheurs en dermatologie en Allemagne, sont juifs israéliens et ont des origines biélorusses, lituaniennes et yéménites. "À la base, je ne suis même pas Français et je n'ai été naturalisé qu'à 26 ans. Mais j'ai quasiment toujours vécu en France. Mes parents se sont séparés, et j'ai retrouvé mon père dans le Sud quand j'avais neuf ans" a-t-il récemment confié dans les colonnes de Télé 7 jours. À cette époque, Tomer Sisley ne sait pas parler français. Il lui faut alors tout réapprendre à l’école. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, aujourd’hui, il maitrise pas moins de 5 langues : l'allemand, le français, l'anglais, l'hébreu et le yiddish.
De son enfance multiculturelle, Tomer Sisley garde aussi quelques souvenirs éprouvants. À l’école, il a malheureusement subi le racisme, comme il le confiait en 2016 sur les ondes de France Info. "Avant les fêtes, la maîtresse donnait un chocolat du calendrier de l’avent à chacun des élèves. À tous, sauf à moi" se souvenait-il. Pire encore, alors qu’il n’a que sept ans et vit encore en Allemagne, un évènement particulièrement traumatisant survient en pleine classe : "Mes deux parents sont juifs israéliens. Un jour on est en classe, une copine se lève et va embrasser la maitresse pour lui montrer tout l’amour qu’elle a pour elle. Je veux faire pareil, je passe derrière la maitresse et je l’embrasse très fort. Le lendemain, mes parents sont convoqués et j’ai été accusé de tentative d’étranglement sur ma maitresse. Je l’ai vraiment vécu !"
Des rêves d’acteur et beaucoup de culot
En France, le jeune Tomer se met à rêver du métier d’acteur. Mais il le sait déjà, la route est longue. "Pour devenir comédien, j'y suis allé en m'accrochant avec les dents. Disons que ce n'était pas gagné, et je me suis battu pour faire ce métier" a-t-il déclaré des années plus tard dans Télé 7 jours. S’il choisit l’humour sur scène, Tomer Sisley veut aussi tenter l’aventure de la fiction. En 1996, il décroche son premier rôle dans la série "Studio Sud" avec Séverine Ferrer. Et pour ce faire, il n’a pas hésité à user de malice et d’une bonne dose de culot !
Vidéo. "Ça me coûte mais..." : Tomer Sisley se confie sur sa lutte acharnée pour un corps de rêve
"Cette sitcom se voulait une sorte de Fame à la française, et les producteurs cherchaient des chanteurs, des danseurs, des musiciens... Rien pour moi" s’est-il souvenu. Loin de capituler, Tomer Sisley tente le tout pour le tout, quitte à s’arranger avec la vérité : "Je vais pourtant au casting. Je pipeaute, en disant que je chante dans un groupe nommé Les Passants. On me demande si j'ai un truc à faire écouter. J'invente une histoire de maquette enregistrée, dont l'unique exemplaire a été envoyé à une maison de disques... mais, promis je vais bientôt la récupérer ! On m'invite alors pour un autre casting, décisif."
Sauf que pour cet autre casting, le mensonge ne suffira pas : on demande à Tomer Sisley de répéter un morceau. Qu’à cela ne tienne, l’acteur, plus déterminé que jamais, se prépare comme un véritable artiste : "Je trouve un bar karaoké et je m'entraîne comme un fou. Le jour de l'audition, j'ai fait la pire reprise de Stand by me, de Ben E. King, jamais entendue dans l'univers. Des oreilles ont saigné ! Mais j'ai fait rire tout le monde et j'ai eu le rôle !" La suite, on la connait !
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