TRIBUNE. Contrat de mariage : "Protège-moi si tu m'aimes"

La tribune : "Eclaircie dans la morosité qui touche notre société, la Saint-Valentin se traduira parfois par des demandes en mariage, marquant le début d'une aventure commune. Car la vie de couple n'est-elle pas une aventure, faite de péripéties et de rebondissements? Combien de couples, lors de leur mariage, qui fait souvent suite à un Pacs, sorte de fiançailles modernes aujourd'hui plébiscité par les Français, auront consulté un notaire pour éventuellement 'passer à l'acte' avec un contrat construit pour anticiper, prévenir et se protéger? Trop peu manifestement, lorsque l'on constate les déconvenues fréquentes des époux quelques années plus tard, à l'occasion d'un divorce, d'un décès ou d'un échec entrepreneurial. Les couples négligent souvent cette étape, par méconnaissance, pour deux principales raisons.

D'une part, le sentiment qu'un contrat de mariage n'a pas d'utilité car au jour du mariage les époux, souvent jeunes, ne disposent pas de patrimoine. Première erreur, car le régime matrimonial va surtout avoir un impact sur l'avenir du couple et de son patrimoine, sur l'histoire qui va s'écrire. D'autre part, le sentiment que l'aventure a déjà commencé à la signature du Pacs, et que le mariage ne fera que sceller une union déjà solide.

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Ils se seront alors, sans même le savoir, privés d'un choix décisif pour leur avenir

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Deuxième erreur, car si cela se conçoit d'un point de vue affectif, il n'en est rien sur le plan patrimonial. Les partenaires liés par un Pacs sont sou...


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