« Trois nuits par semaine » : Cookie Kunty, drama queen

C’est l’histoire d’une rencontre entre Florent Gouëlou, étudiant à la Fémis, et Cookie Kunty, une drag queen qui anime chaque semaine une soirée parisienne. Le coup de foudre artistique est immédiat pour l’apprenti réalisateur, qui fait de Cookie Kunty sa muse, la fait tourner dans son court-métrage de fin d’études, et avec qui il sort, six ans plus tard, le long-métrage « Trois nuits par semaine ». Portrait de Romain Eck, sous les traits de son alter ego, Cookie Kunty, une héroïne inattendue.

« Florent avait envie d’écrire pour Cookie. Et moi je mettais Cookie au service de son travail. » Dans la Galerie Cinéma, dans le IIIe arrondissement de Paris, Cookie Kunty, drag queen de 29 ans, nous reçoit dans un boudoir, un décor qui se marie parfaitement avec le personnage. Chignon banane, bouche rouge pailletée, trait d’eye-liner parfaitement maîtrisé, la créature à l’affiche de « Trois nuits par semaine » est parfaitement soignée. « Cookie, c’est une mère du peuple. J’aime à croire qu’elle est impressionnante, un peu mystère, mais que les gens peuvent se sentir en confiance avec elle. C’est une blonde hitchcockienne, une tata qu’on veut inviter à ses repas de famille, un peu comme Patsy Stone, elle fume sa cigarette, c’est une figure maternelle généreuse. »

Romain découvre l’univers des drag queens à l’âge de 15 ans avec sa sœur. Ensemble, ils regardent la première saison de l’émission « RuPaul’s Drag Race » téléchargée illégalement, bien avant qu’elle ne débarque en France sur Netflix. C’est sa sœur qui l’initie au drag, une première tentative peu concluante pour le jeune Romain. « Ma sœur est trans, elle faisait du drag avant sa transition. Elle m’a mis en drag deux fois, j’ai trouvé ça éprouvant. » Romain est étudiant en école de mode, son truc à lui, c’est le dessin. « Je voulais dessiner des queens, je les fréquentais pour m’inspirer, c’était mes copines. » Et un soir,...

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