Un californien a aidé un sans-abri qui vivait sous une tente à trouver un job
Adam August a l’habitude de se rendre à son Starbucks du coin pour aller chercher un café, comme la plupart d’entre nous. Mais un jour, il a repéré un sans-abri qui vivait dans les alentours.
« À chaque fois que je le voyais, je me disais que j’allais lui offrir le déjeuner, mais je trouvais toujours une excuse », confie A. August sur le site de questions/réponses Quora. « Mais pas ce jour-là. C’est peut-être égoïste mais je me sentais seul. Je ne voulais pas passer toute la journée tout seul. J’ai marché vers lui, placé ma main sur son épaule et lui ai demandé : est-ce que tu veux déjeuner avec moi ? ».
Cependant, les deux hommes ont fini par profiter de bien plus qu’un simple déjeuner.
August a appris au cours du repas que l’homme s’appelait Tarec Atkinson, qu’il était né et avait été élevé en Jamaïque, qu’il rêvait de devenir joueur de football professionnel depuis qu’il était tout petit, mais qu’une adolescence difficile l’avait empêché de réaliser son rêve.
Atkinson avait immigré aux Etats-Unis huit ans plus tôt, mais dormait sous une tente près de l’autoroute depuis un an. Sans famille, ni amis, il passait la plupart de son temps seul, parfois sans manger pendant des jours, en survivant grâce aux baies qu’il cueillait. A. August a également appris que T. Atkinson n’avait pas pris de douche depuis un mois et a donc gentiment invité l’homme dans son appartement, afin qu’il prenne une douche chaude et fasse sa toilette. Mais, il ne s’est pas arrêté là.
« Toutes ces difficultés font qu’il est impossible d’essayer de trouver un job », précise A. August. « Comment remplir une candidature quand vous n’avez pas mangé depuis des jours ? ».
Il a donc décidé de conduire T. Atkinson la semaine suivante afin que l’homme s’entretienne avec des managers et qu’il remplisse des demandes de candidature. Il a même emmené T. Atkinson faire du shopping afin de trouver une tenue pour l’interview.
« On a fait un arrêt à Ross pour qu’il récupère une chemise et un pantalon. J’ai été époustouflé de constater la transformation immédiate de son comportement », écrit-il. « Son sourire était contagieux, il se tenait plus droit et marchait même avec un certain style ».
« Je n’ai pas réussi à le convaincre de rentrer sa chemise dans son pantalon. Je suppose qu’on ne peut pas gagner à tous les coups ».
Les deux ont passé les deux jours suivants à se rendre à Walgreens, CVS, Safeway, Home Depot, Starbucks et autres magasins, afin de demander s’ils avaient besoin de nouveaux employés.
« Je rentrais avec lui afin qu’il sache qu’il n’était pas seul. Il est parfois accablant de rentrer dans un magasin et de demander un job », écrit A. August. « Nous avons reçu quelques réponses positives, mais la majorité des entreprises nous répondaient que les demandes étaient soumises en ligne ».
Un processus pratique pour la plupart, mais un obstacle pour T. Atkinson qui n’avait pas d’ordinateur et qui n’y connaissait pas grand chose en informatique. Les deux se sont alors rendus à la bibliothèque du coin.
« L’observer en train de lutter à remplir sa candidature m’a permis de voir les choses différemment » confie A. August. « Certaines personnes jugent nos sans-abris. On a tous déjà entendu quelqu’un dire Pourquoi ne cherchent-ils pas un job ? ou alors Ils sont juste paresseux. J’ai constaté de mes propres yeux comment le « système » empêchait les gens comme Tarec de s’en sortir. Il n’aurait jamais pu réaliser tout ça sans mon aide ».
August a accompagné T. Atkinson en voiture lorsque ce dernier a décroché un rendez-vous avec le supermarché Safeway.
« Je me souviens avoir été nerveux sur la route de Safeway. Je l’ai regardé avant de lui demander comment il se sentait. Il m’a également regardé avant de me répondre : Je gère. Je l’ai cru ».
20 minutes plus tard, T. Atkinson a retrouvé A. August, un grand sourire aux lèvres et deux pouces levés. Il avait officiellement décroché un job.
En à peine deux semaines, A. August était parvenu à aider un homme qui vivait sous une tente à reprendre sa vie en main. Les deux hommes ont bien évidemment célébré l’occasion en mangeant de la crème glacée.
August a conclu son post en confiant : « J’espère que mon histoire va inspirer d’autres personnes à partager de L’AMOUR. Nous avons tous besoin d’aide, d’une manière ou d’une autre. Parfois, on a juste besoin d’un ami ».