Un homme s'est moqué d'une utilisatrice Tinder sur Facebook et pourrait finir en prison

Un homme de Sydney pourrait passer trois ans en prison après avoir publié des remarques désobligeantes en ligne à propos d'une femme dont le profil Tinder a fait le buzz.

Un homme se retrouve au tribunal après avoir harcelé une femme sur les réseaux sociaux


Zane Alchin, 25 ans, a plaidé coupable et est accusé d'avoir menacé, harcelé ou causé préjudice à une femme, après avoir écrit des commentaires humiliants à propos d'Olivia Melville, suite à la publication en ligne du profil Tinder de la jeune femme par un homme appelé Chris Hall.

Il a précédemment nié être responsable mais a fini par plaider coupable lundi au tribunal de Newtown à Sydney.

Le commentaire concernait les paroles inscrites sur la bio Tinder d'O. Melville inspirées d’Only, un tube du rappeur Drake : « Le type de filles qui va vous pomper avant de déjeuner avec vous ».

Hall a publié une capture d'écran du profil d'O. Melville sur son propre compte Facebook et a ajouté : « Restez élégantes, les filles. Je suis étonné qu'elle ait encore faim au déjeuner ». Z. Alchin a ensuite ajouté des commentaires que certains trouvent offensants sous l'article de son ami C. Hall.

L'un des commentaires de Z. Alchin mentionnait : « Les filles comme vous prouvent bien que les femmes ne devraient pas avoir obtenu de droits », rapporte le Daily Mail.

« Le mieux avec les féministes, c'est qu'elles n'ont pas de relations du tout, du coup elles sont 100 fois plus fermes quand vous les violez », a-t-il ajouté. Cela a bien entendu entrainé un vif débat et certaines femmes ont mis en avant la nature écœurante des commentaires de Z. Alchin. Ce dernier en a d'ailleurs profité pour ajouter : « je te violerais si tu étais plus belle ».

Un autre article suggérait que les femmes devraient s'inspirer des années 50 à l'époque où les femmes « connaissaient leur place et la fermaient ».

Melville, dont le profil Tinder est au cœur de la controverse, aurait apparemment demandé à C. Hall de retirer l'article mais il a refusé, la poussant à partager l'article sur sa propre page Facebook.

Ses amis ont décidé de prendre des mesures et ont commencé à partager l'article, accusant C. Hall d'harcèlement. Ils ont alors lancé le projet Sexual Violence Won’t Be Silenced (la violence sexuelle ne sera pas réduite au silence) et ont réuni plus de 11 000 likes sur leur page.

Paloma Brierley Newton a aidé à organiser le groupe d'action afin que Zane Alchin rende des comptes concernant son article offensant. (Photo : Facebook)


Au cours de l'échange, Paloma Brierly Newton a menacé de contacter la police si les commentaires continuaient.

« Quelle loi j'enfreins ? Je suis pas en dehors de la pu**** de cuisine, moi ! », a répondu Z. Alchin.

Apparemment, la réponse à cette question se trouve dans la section 474.17 du Commonwealth Criminal Code Act et implique une peine maximale de trois ans d'emprisonnement.

« Ce résultat montre que des antécédents dans la loi australienne confirment la nature inacceptable d'un tel comportement », a écrit le groupe sur sa page Facebook lundi.

« Cela signifie que le harcèlement des femmes en ligne n'est pas seulement condamnable légalement, mais également socialement et moralement ».

« Notre victoire aujourd'hui envoie un message à toutes les femmes : elles ne sont pas obligées de tolérer le harcèlement en ligne, il existe des mesures et des solutions et la loi australienne les soutient ».

Un utilisateur Facebook a également ajouté sur la page : « Z. Alchin a recouvert son visage à l'aide d'une veste en quittant le tribunal et on entendait un de ses accompagnateurs dire aux journalistes et aux photographes : « C'est du harcèlement ». Quelle ironie !

Le verdict tombera le 29 juillet pour Z. Alchin qui pourrait passer jusqu'à trois ans derrière les barreaux.

Melissa Hills et Mel Buttigieg