Une femme est décédée suite à l’ablation de ses 2 reins sains à cause d’une erreur médicale

Des médecins auraient confié à Linda Woolley que ses 2 reins étaient cancéreux et qu’ils devaient être retirés, mais une biopsie réalisée après l’opération n’a révélé aucun signe de cancer. (Photo: KDVR Denver)
Des médecins auraient confié à Linda Woolley que ses 2 reins étaient cancéreux et qu’ils devaient être retirés, mais une biopsie réalisée après l’opération n’a révélé aucun signe de cancer. (Photo: KDVR Denver)

Une femme du Colorado âgée de 73 ans est décédée vendredi, neuf mois après l’ablation de ses reins sains. L’opération a eu lieu suite à un diagnostic erroné effectué deux mois plus tôt.

Avant son décès, Linda Woolley avait confié à la station d’informations de Denver KDVR que sa “vie était toute chamboulée” depuis cette opération inutile en mai. En mars, des médecins de l’hôpital de l’université du Colorado lui avaient confié avoir détecté des cancers dans ses deux reins, d’après les conclusions de ses rapports pathologiques. Linda Woolley a finalement découvert que les rapports ne faisaient état d’aucune “preuve de malignité” et que les résultats “correspondaient à un processus bénin”.

Avant son opération Linda Woolley menait une vie active, montait à cheval et nageait. Mais, cette erreur médicale a mis un terme à tout cela, forçant la grand-mère à suivre des traitements de dialyse pendant quatre heures trois fois par semaine.

“La dialyse n’est pas une partie de plaisir, même quand on est habituée”, a-t-elle confié à KDVR. “On ne vit plus vraiment”.

Linda Woolley a découvert la terrible nouvelle lorsqu’une biopsie de ses reins a révélé qu’il n’y avait “aucun signe de carcinome” et “aucune lésion identifiée”. Elle avait confié à KDVR qu’elle envisageait de porter plainte suite à cette “erreur grave”. À la question “pensez-vous que l’université du Colorado devrait vous présenter ses excuses ?”, elle a répondu en pleurant : “Je pense qu’ils me doivent un rein”.

Un porte-parole de l’hôpital de l’université du Colorado n’a pas fourni d’explications à KDVR à propos de l’expérience cauchemardesque dont L. Woolley a été victime, précisant simplement : “Je n’ai aucune information à vous fournir à ce sujet”. La station précise également que l’hôpital ne souhaitait même pas admettre que L. Woolley étaient l’une de leurs patients, alors qu’un formulaire de décharge signée par la femme indique qu’elle l’a bien été.

“C’est terrifiant car vous n’avez pas le choix quand vous allez à l’hôpital”, a-t-elle confié. “Vous vous dites qu’ils vont s’occuper de vous”.

Linda Woolley a souffert d’un arrêt cardiaque le 29 janvier, quelques jours avant de décéder. L’hôpital de l’université du Colorado aurait présenté ses condoléances à sa famille, d’après KDVR, en publiant un communiqué : “Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches. Nous nous engageons à fournir les soins de la plus haute qualité. Malheureusement, nous ne sommes pas en position de discuter du cas de patients particuliers en raison des lois fédérales et des États qui protègent leur vie privée”.

Linda Woolley aimait l’équitation et avait l’habitude de faire du cheval avec sa fille. (Photo: GoFundMe)
Linda Woolley aimait l’équitation et avait l’habitude de faire du cheval avec sa fille. (Photo: GoFundMe)

L’un des filles de L. Woolley, Heidi Haines, a confié à KDVR qu’elle prévoyait de faire don d’un de ses reins à sa mère.

“Je pensais pouvoir régler le problème, mais ça n’est plus possible”, a-t-elle confié.

Heidi Haines a confié que sa mère attendait également d’être ajoutée à la liste d’attente nationale pour les greffes de rein, même si le temps d’attente est de trois à cinq ans, et parfois encore plus long, d’après la National Kidney Foundation. Linda Woolley devait effectuer un test de stress la semaine prochaine afin de compléter le processus.

“C’était terrible quand elle était là et qu’elle souffrait, mais au moins elle était là”, a confié H. Haines.

La fille de L. Woolley, Jodi Fournier, a confié à KDVR qu’elle était persuadée que sa mère serait encore en vie si les médecins n’avaient pas retiré ses reins par erreur. “Les reins régulent beaucoup de choses, comme le potassium”, a confié J. Fournier à la station. “Et sans reins, la dialyse permet de retirer les toxines présentes dans le corps. Son taux [de potassium] était deux fois trop élevé, ce qui a entraîné son arrêt cardiaque”.

La famille a créé une page GoFundMe afin de rendre hommage à L. Woolley et à leur “maman folle, impertinente et magnifique” qui a souffert “d’innombrables complications suite à cette terrible épreuve”. Sa famille prévoit d’utiliser les dons “afin de couvrir les frais des célébrations de sa vie, ainsi que les dépenses passées et futures”.

Yahoo Lifestyle a tenté de contacter l’hôpital de l’université du Colorado ainsi que H. Haines afin d’obtenir plus d’informations.

Kristine Solomon