Une femme est plus susceptible de faire don d’un rein à son mari que l’inverse
La plupart des gens aiment à penser que leur moitié serait ravie de leur offrir un de leurs reins, si jamais les choses dégénéraient.
Mais, apparemment, une femme serait bien plus susceptible d’offrir un rein à son mari que l’inverse. Oh.
Une étude récente menée sur les dons européens, et qui comprend notamment des données britanniques, a révélé que 36 % des femmes, cliniquement compatibles, avaient fait don d’un rein à leur mari.
Mais, seuls 6,5 % des maris compatibles avaient fait de même pour leur femme.
En 2014, deux tiers de tous les donneurs de rein vivants en Europe étaient des femmes.
Alors, comment expliquer cette absence d’hommes prêts à donner un rein ?
Les chercheurs ont quelques théories, même si on ne sait pas exactement pourquoi une telle disparité existe entre les sexes.
“Il est difficile de déterminer une raison spécifique afin d’expliquer pourquoi les épouses font plus de dons que leurs maris, mais les preuves suggèrent que les femmes sont notamment poussées par l’altruisme et l’envie d’aider la famille à survivre”, a confié au Sun la professeure Adeera Levin, ancienne présidente de l’International Society of Nephrology, de l’Université de la Colombie-Britannique.
Les données, publiées dans le journal Visceral Medicine afin de marquer les journées internationales des femmes et des reins, font écho aux avertissements du NHS au sujet du nombre toujours plus faible de dons de reins.
NHS Blood and Transplant a confié que le nombre de donneurs vivants de reins était à son plus bas en huit ans, avec seulement 990 donneurs en 2017, soit une baisse de 10 % par rapport à l’année la plus efficace, 2013.
4 960 personnes attendent actuellement une greffe de rein.
Lisa Burnapp, infirmière principale en charge des dons de reins à NHS Blood and Transplant, a confié au Times : “L’année dernière, 261 personnes sont décédées alors qu’elles attendaient une greffe de rein, mais bon nombre de ces vies auraient pu être sauvées si les dons de reins avaient été plus importants. Les dons de son vivant ont connu un succès incroyable au Royaume-Uni, et ce déclin est donc inquiétant”.
“La proportion supérieure de donneuses pourrait être attribuée à différents choix entre les femmes et les hommes, mais il faut également prendre en compte d’autres facteurs” a-t-elle confié au Sun.
“Par exemple, si un couple a eu des enfants ensemble, et l’homme souhaite faire don d’un rein à sa compagne, elle pourrait avoir développé certains anticorps suite à ses grossesses, empêchant ainsi l’homme d’être compatible”.
“Cependant, dans la situation inverse, la femme serait en mesure de faire don de son rein à son partenaire masculin”.
Les chiffres du NHS indiquent que 54 % des personnes qui font don de leur rein à un proche sont des femmes, mais que ces dernières ne représentent que 38 % des receveurs.
Concernant les dons altruistes de donneurs vivants, 52 % seraient des dons d’hommes pour des hommes.