Une femme publie 2 photos Instagram en maillot de bain pour prouver que le poids n'est pas lié au bonheur

Hannah Foster a récemment partagé un petit montage photos sur Instagram afin de faire une démonstration sur l’image corporelle. (Photo : Instagram/Lavidahannah)
Hannah Foster a récemment partagé un petit montage photos sur Instagram afin de faire une démonstration sur l’image corporelle. (Photo : Instagram/Lavidahannah)

Les femmes pensent souvent que la perte de poids est la clé du bonheur. Une femme sur Instagram, Hannah Foster originaire de Californie, a partagé deux photos d’elles en bikini afin de montrer que les chiffres sur le pèse-personne ne sont pas toujours associés à une personnalité plus heureuse.

Sur le montage photos du 4 mai, H. Foster a placé une photo d’elle en bikini bleu à côté d’une image en maillot une pièce vert orné de découpes au niveau de la taille.

« Les transformations sont parfois trompeuses », a-t-elle inscrit en légende. « La fille sur la gauche se détestait bien plus que la fille de droite, même en pesant 30 livres (13 kg) de moins ».

Foster a discuté avec Yahoo Beauty des difficultés associées à chaque photo, et pourquoi elle se sent bien plus à l’aise dans sa peau sur l’une des images.

« La photo avec le maillot de bain bleu date de 2012, lorsque je vivais à Barcelone, en Espagne », confie-t-elle à Yahoo Beauty. « J’avais 20 ans et je venais de perdre près de 100 livres (45 kg). J’étais ronde depuis l’enfance ; j’ai mûri très tôt et j’ai commencé à « me mettre au régime » vers le CM1. J’ai perdu du poids et mes problèmes d’image corporelle ont été mis en pause pendant quatre mois environ, malheureusement ça a juste permis à d’autres problèmes d’image corporelle et personnels de faire surface, n’étant plus dissimulés par ma haine de mon corps ».

Cette photo marquait également l’une des premières fois où la jeune femme acceptait d’être prise en photo en bikini. « On peut se balader seins nus sur les plages d’Espagne, et on voit ainsi toutes sortes de corps : jeunes, vieux, bronzés, pâles, musclés, gros et tout le reste. C’était l’endroit rêvé pour porter un maillot de bain », confie-t-elle. « C’était la première fois que je nageais dans l’océan. Je viens de Californie, mais du nord de l’État, où l’eau est autour de 50 degrés Fahrenheit (environ 10 degrés Celsius) et houleuse. Je voulais me rappeler de ce moment pour toujours ».

Foster confie qu’elle n’était pas heureuse même si elle était mince sur la photo et venait de perdre beaucoup de poids. « Franchement, cette photo est l’illustration parfaite de la « fille plus mince », mais je me détestais tout de même pour de nombreuses raisons, liées à mon corps ou non », confie-t-elle.

L’image à côté raconte une autre histoire, une Hannah qui lui plait davantage. « La photo de droite en maillot de bain vert a été prise lors d’un voyage récent à Hawaii. Ça a vraiment été le voyage qui a révolutionné la manière dont je perçois mon corps », confie H. Foster. « J’avais repris environ 30 livres (13 kg) depuis les photos en maillot de bain bleu, à cause de plusieurs diagnostics liés à ma santé mentale et aux médicaments associés. J’ai dû adopter le mantra : Perdre du poids ne t’aidera pas à t’aimer ».

La jeune femme a lutté pendant des années afin d’accepter ses formes. « Je me disais, inconsciemment et consciemment, que je pourrais être heureuse si je pouvais juste perdre un petit peu plus de poids, limiter mes calories un peu plus, trouver un peu plus de temps pour m’entraîner », confie-t-elle.

« Le déclic pour moi a été de discuter avec quelqu’un d’autre de mon dégoût vis-à-vis de mon corps, et cette personne m’a confié : Si tu parlais à quelqu’un d’autre de la manière dont tu te décris toi-même, tu donnerais l’impression d’être la personne la plus horrible et odieuse au monde. Tu n’es pas horrible, tu n’es pas odieuse, alors pourquoi te traites-tu ainsi ? ». Ça m’a complétement coupé le souffle ».

Foster a réalisé qu’il était essentiel d’accepter son corps afin de jouir d’une meilleure santé mentale. « Il y a quelques mois, j’avais des difficultés à me remettre d’un trouble obsessionnel qui me poussait à compter et à limiter les calories », confie-t-elle. « Je n’arrivais pas toujours à dormir car je ressassais toutes les manières dont je souhaitais changer. Je pleurais dans des cabines d’essayageen essayant de rentrer dans des plus petites tailles. J’ai vécu dans la salle d’attente de la perte du poids pendant 20 ans, et j’étais plus que prête à laisser tout ça derrière moi et à vivre bien dans le moment ».

Elle considère que les attentes irréalistes de la société ont un impact négatif sur l’image corporelle de la femme.

« Je pense que les femmes rêvent de ce stade de satisfaction idéal, et c’est mon cas : un poids qui vous permettra d’être heureuse et parfaite, et d’avoir une vie meilleure », confie-t-elle. « Ce stade n’existe pas ».

Elle précise : « Les magnifiques mannequins qui avouent se détester ou se priver de nourriture confirment parfaitement qu’il n’existe pas ; je pense que les femmes sont tellement habituées à voir des mannequins et à les considérer comme un idéal qu’elles pensent pouvoir être bien plus heureuses en les imitant, mais ça ne marche pas comme ça ».

Le fait de se détester soi-même à cause d’un manque d’assurance de sa propre image est quelque chose qu’H. Foster considère comme un problème important de la société qui touche les jeunes femmes.

« Je sais que beaucoup de femmes ne s’aiment pas, car si c’était le cas, nous n’aurions pas tous ces magazines pour femmes en train de nous dire comment transformer notre corps, et ils ne se feraient pas d’argent », confie-t-elle. « Nous n’aurions pas ce mouvement qui pousse les femmes à être fières de leur corps non plus ; il déborde de femmes qui se détestaient, mais qui tentent de sortir de ce terrible cycle, en essayant de s’apprécier pour qui elles sont. Nous n’aurions pas besoin de parler d’image corporelle et d’amour de soi si les femmes s’observaient moins et se comparaient moins aux autres ».

Les posts de H. Foster sur internet l’aident à partager un message de positivité et de tolérance universelle de toutes les tailles et formes à ses followers.

« Une inconnue m’a envoyé un ancien post sur l’image corporel, me remerciant d’être une source d’inspiration, car elle a également du mal à s’accepter depuis toute jeune », confie H. Foster. « Certaines personnes se retrouvent vraiment dans les images que je publie et qui évoquent les tristes recoins de mon image corporelle et de mon parcours mental, mais mes posts n’ont jamais eu pour objectif d’inspirer les autres ; j’ai juste besoin de discuter de mes vulnérabilités, et il se trouve qu’Instagram est un média que je connais bien. Mes posts ont commencé à aider les autres, et j’ai trouvé ça dingue. Je ne pensais pas que ça se produirait ».

Hayley FitzPatrick

Yahoo Beauty