Une femme se voit refuser l’entrée au parlement à cause de sa robe jugée « indécemment courte »

Une femme se serait vue refuser l’accès à son lieu de travail au parlement israélien (la Knesset) après que les gardes à l’entrée aient qualifié sa robe d’ « indécemment courte ».

Shaked Hasson n’a pas pu entrer au parlement car sa robe était jugée trop courte. (Photo : Merav Michaeli/Facebook).

L’assistante parlementaire s’est vue continuellement refuser l’accès au bâtiment jusqu’à ce que sa patronne Merav Michaeli, législatrice de l’Union sioniste, ne vienne protester en son nom.

Shaked Hasson aurait été retenue pendant une heure pendant que cinq gardes examinaient ses vêtements.

Conformément aux standards gouvernementaux, la robe au dessus du genou que portait S. Hasson constituait une violation du code vestimentaire en vigueur dans le bâtiment, détaillé sur le site de la Knesset comme interdisant « les débardeurs, les hauts courts, les shorts ou les pantalons ¾, les pantalons déchirés, les T-shirts avec des slogans politiques, les jupes et robes courtes, les tongs et les sabots ».

Ces standards, récemment mis en place par Albert Saharovich, le directeur général de la Knesset, sont entrés en vigueur le mois dernier.

La photo de Shaked Hasson a été reprise par les politiciens israéliens et est devenue le symbole des standards vestimentaires « qui oppressent les femmes ». (Photo : Shelly Yachimovich/Facebook)

Les gardes se sont excusés auprès de S. Hasson, mais ont confié avoir été obligés de restreindre l’accès au bâtiment afin de respecter les nouvelles règles appliquées à la Knesset, d'après le Times of Israel.

La supérieure de S. Hasson, Merav Michaeli, également membre de la Knesset, s’est exprimée sur le sujet via Facebook : « Je n’approuve pas la présence des brigades de protection de la pudeur qui patrouillent à l’entrée de la Knesset ».

« Le code vestimentaire de la Knesset ne peut pas être utilisé pour oppresser les femmes, et j’espère que ce problème ne donnera pas lieu à un conflit », a-t-elle écrit.

Cet incident survient seulement deux semaines après qu’une étudiante en droit ougandaise se soit vu refuser l’accès au campus de son école car son short était considéré trop court.

Jessica Ankomah

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