Qui veut la peau d’Emilia Perez ?

Oscars 1998. Contre toute attente, « Shakespeare in Love » remporte la statuette de meilleur film contre une concurrence acharnée : « La Ligne rouge » de Terrence Malick et surtout « Il faut sauver le soldat Ryan » de Steven Spielberg. Dans les coulisses du Dorothy Chandler Pavilion où se déroulait la cérémonie, Harvey Weinstein, le patron désormais honni de Miramax, jubile.

Dans la dernière ligne droite de la campagne des Oscars, il a réussi à convaincre les votants que « Shakespeare in Love » était le biopic du plus grand dramaturge de tous les temps et non une simple comédie romantique. Interrogé par « Vanity Fair », Terry Press, directeur du marketing de DreamWorks, qui distribuait « Le Soldat Ryan », a témoigné de l’offensive menée par Weinstein et ses sbires : « Ils ont essayé de faire croire à tout le monde que tout 'Il faut sauver le soldat Ryan' est résumé dans les 15 premières minutes ». Et quand il a rapporté la méthode à Steven Spielberg, ce dernier, grand seigneur, lui a demandé de ne pas se battre dans la boue. Bref, tous les coups sont permis. Si Harvey Weinstein croupit en prison, la guerre s’est déplacée sur les réseaux sociaux.

Recours à l’IA et absence de légitimité

Comme par hasard, deux films suscitent aujourd’hui la polémique : « Emilia Perez » de Jacques Audiard et « The Brutalist » de Brady Corbet, les champions des nominations… soient les deux vainqueurs des Golden Globes, le premier dans la catégorie comédie musicale, le second dans la catégori...


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