Vicky Krieps : « J’ai tendance à être têtue »

Après avoir interprété Anne d'Autriche dans les Trois Mousquetaires, de Martin Bourboulon, l'actrice luxembourgeoise a rejoint le plateau de Viggo Mortensen pour former avec lui le couple de son nouveau film, Jusqu'au bout du monde.

A l'heure où sort bientôt sur nos écrans cette magnifique fresque sentimentale sur fond de guerre de Sécession, conversation avec une artiste sensible, dont le besoin d'indépendance en fait un électron libre du 7e art et une personnalité à part.

Qu'est-ce qui vous a plu chez Viggo Mortensen ?

Je n'avais pas eu l'occasion de voir Falling, son précédent film, mais lorsqu'il m'a proposé d'incarner une Québécoise installée dans le Nevada par amour, qui se retrouvera seule pendant la guerre de Sécession, j'étais curieuse. Je me suis dit qu'il montrait une telle sensibilité comme interprète que ses films devaient en faire preuve aussi. Et puis j'avais vécu une expérience intense avec Mathieu Amalric pour Serre moi fort, et j'aimais l'idée d'être à nouveau dirigée par un acteur.

Vous ressemblez-vous, tous les deux ?

C'est évident. Je le réalise notamment aujourd'hui, alors que je dois raconter, au détour d'interviews, mon expérience avec lui. S'il m'est difficile d'expliquer clairement notre collaboration, c'est parce que Viggo et moi sommes si semblables que je manque de distance. Dans le travail, c'était un parfait alter ego, car je comprenais exactement où il voulait aller et quelle forme il souhaitait donner à son film. Et même si, parfois, le dialogue n'était pas fluide, que nous étions frustrés de ne pas trouver comment nous parler, nos sensibilités et notre vision du cinéma, tant dans le perfectionnisme que dans la...

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