Victime d'un viol collectif, le producteur Daniel Morin dénonce « l'omerta à Hollywood »
Paris Match. Vous rêviez d’être un grand acteur de cinéma, vous avez finalement été producteur à succès, en travaillant notamment avec Xavier Dolan sur « J’ai tué ma mère » et « Les amours imaginaires », avant de vous lancer l’écriture. Comment expliquez-vous cette trajectoire ?
Daniel Morin. C’était vraiment mon rêve de devenir acteur. Je suis parti en Californie dans cette optique-là, pour tenter ma chance dans des castings plutôt que de faire une école de cinéma au Québec. Et puis finalement, à mon retour au Canada, j’ai écrit mon premier long métrage, « Tendre Guerre ». Mais le travail de réalisateur étant assez complexe, j’ai ouvert une maison de production au début des années 2000 et suis devenu producteur tout en continuant d’écrire des scénarios. Avant de publier mon premier roman au début de la pandémie, en 2020, « Petit diplomate », et le second trois ans plus tard, « Hollywood… You, xxx ». Au final, l’écriture a toujours fait partie de moi.
Votre second roman, « Hollywood… You, xxx », s’inspire largement de votre « odyssée en Californie » lorsque vous aviez 18 ans. Pourquoi vous a-t-il semblé important d’écrire sur cette période de votre vie ?
Ça fait longtemps que ça me trottait dans la tête. Je pensais d’abord écrire un scénario sur ce périple que j’ai fait en Californie alors que je n’avais que 18 ans et que je n’étais qu’un gamin. Mais je me suis longtemps retenu de le faire, car je ne voulais pas vraiment aborder ce qui m’est arrivé là-bas. J’ai laissé tout...