“Il y a viol et viol” : les arguments d'un avocat au procès Mazan provoquent une vague d'indignation sur les réseaux sociaux
Cette affaire toute entière suscite une onde de choc, en France comme dans le reste du monde, tellement les faits sont nauséabonds. Mais ce mardi 10 septembre 2024, les propos d’un avocat de la défense ont d’autant plus attisé cette colère qui gronde dans l’opinion publique. Alors que le témoignage très attendu de Dominique Pélicot, principal accusé dans ce procès des viols de Mazan, n’a pas pu être entendu à cause de problèmes de santé, la cour criminelle départementale du Vaucluse avait décidé d’appeler à la barre un enquêteur ayant travaillé sur le dossier. Celui-ci est venu évoquer les viols commis sur Gisèle Pélicot par des dizaines d’hommes, dont cinquante sont aujourd’hui sur le banc des accusés. La plupart d’entre eux, trente-cinq exactement, nient avoir eu l’intention de viol… estimant que la septuagénaire, pourtant inconsciente – comme le prouvent toutes les vidéos – avait donné son consentement par l’intermédiaire de son mari. Et c’est d’ailleurs l’argument employé pour leur défense, comme l’a expliqué Me Guillaume De Palma, avocat de plusieurs prévenus.
À 18h44 précises, en cette fin de septième journée de procès, l’avocat a déclaré : “Sans l’intention de le commettre, il n’y a pas viol.” Une fois sorti de l’audience, Me De Palma a réitéré ses propos face aux journalistes : “Il y a viol et viol, à partir du moment où il y a une intention coupable, à partir du moment où on arrive à rapporter la preuve du fait que la personne a commis des actes de viol avec conscience (...)