La violence de l’acte, le traumatisme, l’incompréhension des proches… La réalisatrice Christine Angot, victime d’inceste, brise le tabou sur le sujet

Selon un rapport accablant datant du jeudi 21 septembre 2023, 90% des enfants victimes d’inceste et de violences ne sont ni crues, ni écoutées, ni protégées. Pire, en septembre 2023, le ministère de la Justice dévoilait des chiffres indiquant que plus d’un tiers des infractions constatées à ce sujet étaient classées sans suite. Et cela représente, selon Christine Angot, “trois élèves par classe”. Invitée à parler de son documentaire, Une famille, sorti dans les salles de cinéma le mercredi 20 mars 2024, la réalisatrice, pour le média Simone, s’est livrée sur l’inceste dont elle a été victime plus jeune, et surtout sur le tabou qui règne autour du sujet. Pour réaliser son documentaire, elle est ainsi revenue à Strasbourg, lieu de vie de son père aujourd’hui décédé, et auteur de l’inceste qu’elle a subie. Un endroit important pour Christine Angot, qu’elle ne veut pas classer dans le passé. “Ce n’est pas juste une victime, un qui est mort et c’est classé et on tourne la page, non ce n’est pas ça. Il y a aussi une famille et une société autour. Sans quoi on ne peut rien comprendre à ce qu’est l’inceste”, affirme-t-elle.

Aujourd’hui, la réalisatrice peut compter sur le soutien de sa fille, Léonore Chastagner, présente à ses côtés dans le documentaire. “Elle est la seule à prononcer le mot connard”, explique-t-elle, cash, avant d’évoquer l’impunité de son agresseur, encore plus dans sa famille. “Précédemment ce qui a été dit c’est ‘Il était tellement intelligent, tellement cultivé’. (...)

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