Violences éducatives ordinaires, 8 parents sur 10 y ont toujours recours selon une étude

Depuis 2019, les violences éducatives dites ordinaires (VEO), qu'elles soient physiques ou psychologiques, sont interdites par la loi. Donner une fessée à son enfant, l'humilier… Les violences sont qualifiées d’"ordinaires" lorsqu’elles sont "culturellement admises", souligne l’association Stop VEO. Malgré leur interdiction, ces violences faisaient à l'époque encore partie des moyens d'éducation de certains parents. Le jeudi 6 juin 2024, la Fondation de l'Enfance a dévoilé son baromètre, réalisé avec l'Ifop, sur les violences éducatives ordinaires dans la sphère familiale. Et selon les résultats, celles-ci sont en nette augmentation. En effet, on compte sept points supplémentaires par rapport à 2022, soit 79%.

Si les consciences s'éveillent de plus en plus à propos des violences faites aux enfants, encore 81% des interrogés (sur un panel représentatif de 1.007 parents d'enfants âgés de 0 à 10 ans) admettent y avoir encore recours sous différentes formes : par exemple, 8 parents sur 10 affirment avoir usé d'au moins une violence éducative ordinaire dans la semaine précédant l’enquête. Les plus répandues restent encore les violences verbales - 58% ont crié très fort sur leur enfant - ou encore la mise au coin (52%). La moitié des parents ont aussi révélé avoir privé leur enfant de quelque chose (dessert, jouet, bonbon) car il n'obéissait pas. Toujours du côté des violences verbales, 25% ont eu recours à la menace et 21% ont traité leur enfant d'"imbécile" ou de "bon à rien".

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