Violences policières : six mois de prison ferme requis contre des policiers de Pantin

Ce vendredi 2 juin se tient le procès de six policiers, jugés pour violences et faux procès-verbaux. Le parquet de Bobigny a requis au moins six mois de prison ferme pour quatre d’entre eux.

« Nettoyer les cités où il y a du trafic de stupéfiants, c'est effectivement une tâche honorable, mais uniquement dans le respect de la loi », a rappelé le procureur Loïc Pageot en préambule de son réquisitoire d'une heure.

Le parquet de Bobigny a requis, ce vendredi 2 juin, jusqu'à six mois de prison ferme à l'encontre de quatre des six policiers de Pantin (Seine-Saint-Denis) jugés pour violences commises sur des jeunes des quartiers où ils opéraient.

Âgés de 30 à 48 ans, six policiers de la brigade territoriale de contact (BTC) des Quatre-Chemins comparaissent depuis mercredi pour des faits de violences et faux procès-verbaux entre 2019 et 2020, au préjudice d'habitants des cités Scandicci et des Courtillières, connues pour héberger du trafic de drogues.

« Une équipe qui se sent pousser des ailes »

Avec sa politique d'arrestations fondée sur « l'intimidation », « la violence gratuite » et « le harcèlement » au contrôle d'identité, la BTC Quatre-Chemins donne « l'impression d'une équipe qui se sent pousser des ailes, se voit une vocation de justiciers », a pourfendu le procureur.

À l'encontre du gardien de la paix Raphaël I., accusé de nombreux faits de violences d'« une extrême gravité », le parquet a demandé dix-huit mois de prison dont douze avec sursis, ainsi que cinq ans d'interdiction professionnelle. Le prévenu de 31 ans, aujourd'hui reconverti dans l'informatique, est notamment soupçonné d'avoir frappé un gardien...

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