Violences sexuelles à Bétharram : les victimes exigent la fermeture du collège-lycée, Bayrou sous pression

Une action choc a eu lieu devant le collège-lycée de Bétharram, où l'association Mouv'Enfants a dénoncé 50 ans de silence sur des violences sexuelles présumées à Lestelle Betharram le 12 février 2024.

Après des décennies de silence, les anciens élèves de Bétharram brisent l’omerta. Alors que 112 plaintes ont été déposées, les victimes réclament aujourd’hui la fermeture définitive de l’établissement.

Le collège-lycée privé Notre-Dame de Bétharram, niché au cœur des Pyrénées-Atlantiques, est devenu le symbole d’un système qui a laissé prospérer des violences sexuelles et physiques durant des décennies. Aujourd’hui, la parole des victimes résonne plus fort que jamais : elles exigent que l’établissement ferme ses portes.

Ce mercredi 12 février, une action coup-de-poing a été menée devant les grilles du collège. Sous une pluie battante, des militants de la protection de l’enfance et des anciens élèves ont installé une scène de crime symbolique, recouverte de vêtements d’enfants et de chapelets, en mémoire des victimes. Un message clair adressé aux autorités : Bétharram ne peut plus accueillir d’élèves.

Selon le journal «  Le Parisien », qui a recueilli les témoignages des victimes et des militants présents lors du rassemblement, les récits des anciens élèves décrivent un climat de peur et d’humiliation instauré dans l’établissement.

« Cinquante ans de déni, ça suffit »

Pascal Gélie n’a passé qu’une seule année dans l’établissement, mais il n’a rien oublié. « Des gifles énormes, des coups de poing sur la tête. Un prof qui balance un élève dans les escaliers. Des heures passées dehors en pleine nuit, puni pour avoir chuchoté. »

Pour Alain Esquerre, ancien élève et porte-parole des plaignants, l’heure n’est plus aux simples dénonciations : il faut des actes. « Bétharram, c’est le goulag...

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