Violences sexuelles dans l’armée : un sous-officier condamné à deux ans de prison avec sursis

Julien M., poursuivi pour harcèlement sexuel sur une subordonnée, a également été condamné à trois ans d’inéligibilité, jeudi 20 juin au tribunal de Paris.

Le #MeToo des armées prend de l’ampleur. Un sous-officier a été condamné jeudi 20 juin à deux ans de prison avec sursis pour harcèlement sexuel sur une subordonnée lorsqu'il était rattaché au cabinet militaire du ministère des Armées, une sanction « exemplaire », selon une députée soutenant un #MeToo dans les armées.

Outre cette peine, Julien M. a été condamné par le tribunal de Paris à trois ans d'inéligibilité, ce qui entraîne son exclusion de l'institution pour cette période et la perte de son grade, et à un stage de sensibilisation aux violences sexistes. La condamnation sera inscrite à son casier judiciaire.

Lire aussi >>  Violences sexuelles dans l’armée : « Les victimes sont généralement mises à l’écart et réformées pour inaptitude »

Propositions sexuelles et remarques sur le physique de la victime

« C'est une décision juste au regard des faits commis et des conséquences pour la partie civile qui ne retournera pas dans les rangs », a déclaré à l'AFP l'avocate de la victime, Me Elodie Maumont. « MeToo des armées ou pas, on devrait pouvoir obtenir ce genre de décision dans tous les dossiers de ce type », a-t-elle ajouté. « C'est un juste retour des choses, on est un peu à égalité et chacun reprend sa vie », a dit pour sa part à des journalistes la victime, émue par le délibéré. « C'est l'aboutissement de trois ans de colère et de peur, c'est un énorme soulagement. »

Julien M., 41 ans, marié et...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi